Sports

Trois aspects du Complexe sportif de Sainte-Catherine et Delson décortiqués

le mercredi 20 avril 2022
Modifié à 11 h 30 min le 20 avril 2022
Par Vicky Girard

vgirard@gravitemedia.com

L’ouverture du Complexe sportif est prévue en 2024. (Photo: Pixabay)

Le projet du Complexe sportif de Sainte-Catherine continue d’évoluer. Après l’acquisition d’un terrain à Delson, avec qui la Municipalité s’est unie pour desservir davantage de citoyens, des rencontres d’information ont été tenues. Le Reflet a relevé trois éléments importants qui sont ressortis des séances virtuelles du 28 et 31 mars. 

Emplacement

Sainte-Catherine et Delson ont dévoilé en février que le projet se trouverait aux abords de la route 132, dans le prolongement du boulevard Georges-Gagné Nord à Delson. L’endroit choisi est d’une superficie d’environ 300 000 pieds carrés. Il est encadré par deux terrains, soit un privé et un appartenant à exo contenant un boisé. Ceux-ci ne seront pas touchés par l’implantation du centre, a assuré la Ville. 

(Photo: Ville de Sainte-Catherine)

Une zone tampon végétalisée de 50 pieds de largeur sera aménagée afin de créer un écran visuel pour les résidents de la rue du Princess à Sainte-Catherine, adossée à la future installation. 

La Ville a indiqué que cette zone ne pourra pas servir d’aire de pique-nique ou de toutes autres activités sociales. 

En termes d’accès, elle a également affirmé qu’il n’y en aurait qu’un via le boul. Georges-Gagné, alors que des rumeurs circulaient à l’effet que la rue Acadia pourrait servir.

Un comité de bon voisinage sera aussi mis sur pied pour ce type d’enjeu.

Sylvain Bouchard, conseiller municipal, a néanmoins avisé qu’une réflexion sera effectuée après l’ouverture du Complexe sportif à propos de l’accès.

Le zonage du terrain est résidentiel mixte et autorise de 4 à 6 étages en ce qui a trait à la hauteur, a-t-il également précisé. 

Coûts

Les intervenants municipaux ont réitéré qu’il n’en coûterait rien aux citoyens pour le projet. Évalué à 25 M$, considérant une subvention gouvernementale de 7,5 M$, il se financera de lui-même, selon un budget équilibré dès la première année, a expliqué Serge Courchesne, directeur général adjoint et trésorier à Sainte-Catherine. Ce budget inclut le remboursement de l’emprunt.

C’est une régie intermunicipale qui assurera la gestion en «activité commerciale». 

«Les Villes n’enverront pas de quote-part à la régie, comme à celle de la police ou d’incendie», a-t-il noté. 
À partir d’analyses faites sur plusieurs années, il estime que le centre sportif va générer des revenus qui vont payer les dépenses. 

Les activités municipales et abonnements, les locations scolaires, ainsi que celles par des organismes ou des citoyens, puis par des organisations clés comme le Club de soccer Roussillon et le Collège Charles-Lemoyne font partie des revenus attendus. D’autres éléments sont pris en compte, comme l’espace d’entrepôts, des bureaux administratifs, ainsi que l’accueil d’événements d’envergure, de camps de jour ou de fêtes d’enfants. 

Quant au maintien des actifs, il se fera après 7 ou 8 ans, lorsque l’équipement et le bâtiment devront être entretenus et que les revenus augmenteront. 

L’investissement des deux villes est réparti selon la population, soit 2/3 à Sainte-Catherine et 1/3 à Delson. 
M. Courchesne a aussi fait savoir que l’installation ne devrait pas avoir d’impact sur la valeur des résidences environnantes. 

«Ce n’est pas une question facile à répondre, a-t-il admis à un citoyen. Mais en 30 ans, je n’ai pas vu de baisse reliée à des projets semblables. On ne peut pas le garantir, mais il y a beaucoup d’avantages à ce projet.»

Conception

Le bâtiment prévu sera d’une hauteur de 56 pieds sur 2 à 3 niveaux et d’une volumétrie de 10 500 mètres carrés, a détaillé la Ville. Les projections ont été effectuées avec des comparatifs, dont les centres sportifs de Châteauguay, Saint-Eustache, Saint-Amable et Sainte-Julie, Varennes et Drummondville. L’octroi du contrat pour la conception et la construction devrait se faire à la fin de l’année. 

Avec ce modèle fusionnant plusieurs étapes du processus, les Villes affirment pouvoir réduire les coûts, optimiser la conception et avoir une plus grande flexibilité. 

Par exemple, un budget spécifique leur permettra d’évaluer, selon les soumissions reçues, s’il est possible d’ajouter des options. Celles-ci pourraient comprendre un gymnase régulier et une piste d’athlétisme.

Présentement, sont prévus:
-Quatre surfaces synthétiques pour s’entraîner à l'intérieur au soccer en 7 contre 7 ou 11 contre 11;
-Une salle de CrossFit;
-Une salle de vélo pouvant accueillir une programmation de «cardiovélo»;
-Des vestiaires pour les utilisateurs;
-Deux salles multifonctionnelles de 70 personnes;
-Des bureaux disponibles pour les organismes;
-Des casiers d'entreposage;
-Un espace commercial;
-Une aire d’alimentation.