Opinion

Un brin de folie

le mercredi 09 décembre 2015
Modifié à 0 h 00 min le 09 décembre 2015
Par Hélène Gingras

hgingras@gravitemedia.com

Le billet d'Hélène Gingras du 9 décembre 2015.

Quel est le degré de folie dans votre vie?

Je prends la vie au sérieux, la plupart du temps. C'est sans doute pourquoi je ressens autant le besoin de faire des niaiseries. Rien de bien grave. Ni qui porte à conséquences. Je taquine. Je me cache pour faire faire le saut à quelqu'un. Je mets la boîte à lunch d'une collègue dans le four micro-ondes. Juste pour m'amuser. Faire sortir la pression.

Je me réjouis d’apprendre que je ne suis pas seule à agir ainsi. Que la mère de Zaza invente des histoires abracadabrantes sur son village de Noël chaque année. Depuis peu, elle est aux prises avec des condos trop chers qui ne trouvent plus preneur…

Oui, je joue pour décompresser. Mais aussi parce que j’en tire beaucoup de satisfaction. Je ne pourrais pas imaginer ma vie sans m'amuser. Avec l'Autre. Ma famille. Mes amis.

C'est sans doute pourquoi j'ai autant de plaisir en compagnie d'enfants. Parce que leur vie se résume à avoir du plaisir. Jusqu'à ce qu'ils tombent de fatigue. Et qu'ils ne sont jamais en train de se demander ce que les adultes en pensent. Ni à chercher leur approbation. Ils mettent tout leur sérieux... à jouer. Avec innocence.

Je ne compte plus les fois où j'ai oublié le temps parce que je jouais au hockey dans le sous-sol avec mes cousins plus jeunes. Ni le plaisir que j'avais lorsque mon <@Ri>p’tit chat<@$p>, toute petite, et moi jouions aux crocodiles dans le sous-sol chez mes parents. À sauter d'un coussin à l'autre pour ne pas tomber dans l’eau…

À une certaine période, c'était presque un rituel pour nous deux d’enfiler des costumes dans le garde-robe du sous-sol. Puis de remonter pour faire rire la galerie après le souper. On inventait des personnages. Et j'en profitais pour l’inviter à improviser pendant quelques minutes. Au grand plaisir de nous tous. Aujourd'hui adolescente, elle flairerait le piège rapidement. La gêne la gagnerait sans doute.

Une fois, j'étais montée avec une perruque et un accoutrement ridicule. Les bermudas remontés jusque sous les seins. Je me souviens que ma sœur la plus âgée pleurait de rire. Pas autant cependant que la fois où j’avais essayé un costume en prévision d’un souper Meurtre et mystère…

Ma soeur s’était mise à rire encore plus fort lorsque ma mère avait réalisé que j'avais enfilé ses vêtements d'été au lieu des traditionnels costumes!