Sports

Un Constantin vit son rêve sur les terres de ses ancêtres

le vendredi 09 novembre 2018
Modifié à 15 h 46 min le 09 novembre 2018
Par Audrey Leduc-Brodeur

aleduc-brodeur@gravitemedia.com

Michel Cayer a vécu une expérience qu’il n’est pas prêt d’oublier. Accompagné de son fils, le Constantin a mis les pieds sur la terre natale de son père à Sparte en Grèce, à l’occasion du Championnat mondial Trifecta, du 2 au 4 novembre. L’homme de 42 ans et son fils de 15 ans ont réussi à se qualifier pour la plus grande compétition de course à obstacles au monde, mais leur participation était incertaine en raison des frais élevés liés à l’inscription, à l’avion et à l’hébergement. «J’hésitais, mais je me suis dit que je ne pouvais pas laisser passer cette chance-là. Mon fils qui ne me demande jamais rien insistait aussi pour y aller. Je me disais que j’avais attendu assez longtemps pour me rendre à Sparte», affirme celui qui aura finalement déboursé environ 3500$. Le duo est arrivé le mardi 30 octobre pour faire du tourisme, avant de se préparer pour un week-end chargé. Puisqu’il n’a pas 18 ans, Samuel Cayer n’a pas pu prendre part à la compétition élite avec son père, mais a complété deux courses pour les adolescents dans la même journée. Il a terminé premier à chacune des courses. De son côté, son père a complété trois parcours à obstacles. La moyenne de ses temps lui a donné la 37e place au classement général. Il a terminé au 2e rang dans la catégorie d’âge des 40-44 ans. «Je suis super content! J’ai connu une saison plutôt difficile, alors je ne m’attendais pas à être aussi bon que ça, confie l’athlète. Ça doit être la magie de Sparte!» Le Constantin, qui était un des deux seuls Canadiens à prendre part au championnat élite, dit avoir vécu une expérience inoubliable. Il a visité la Grèce et a défilé dans les rues de Sparte avec les autres participants avant de s’exécuter dans d’imposants parcours à obstacles. «J’ai pris des photos mentales de tout ce que j’ai vu parce que c’était trop beau. Les paysages étaient à couper le souffle, même pendant les courses. Les gens nous encourageaient dans les rues, raconte-t-il. L’ambiance était incroyable.» M. Cayer ne cache pas qu’il était très stressé la veille de la compétition, ce qui l’a empêché de dormir. Ironiquement, il est atteint de narcolepsie, un trouble qui l’amène à ressentir régulièrement de la fatigue extrême. À l’apogée de sa maladie, il dormait jusqu’à 16 heures par jour. «Je n’avais jamais autant fait de courses en si peu de jours, alors j’étais nerveux, explique-t-il. Les trois courses ont été différentes de ce que je fais habituellement, entre autres parce qu’il y avait des épreuves de mémoire, en plus des épreuves physiques. Si on ne mémorisait pas les pictogrammes sur le parcours, on devait faire des burpees (mélange de sauts et de pompes), comme lorsqu’on rate un obstacle physique.» Plus motivé que jamais Satisfait de ce résultat qui est au-delà de ses attentes, M. Cayer est revenu au Québec plus motivé que jamais, dit-il. Il veut intégrer de nouveaux éléments à l’impressionnante structure d’obstacles qu’il a construite dans sa cour et désire continuer avec sa famille dans les rues et parcs de Saint-Constant en vue de ses prochaines courses.
«Cette expérience me donne encore plus le goût de me dépasser. L’activité physique m’a offert une santé que je n’avais pas.» -Michel Cayer