Un couple candiacois lance un album trilingue

Les univers musicaux de Vanessa Barrera et Mario Villaseca ne font qu’un depuis qu’ils se sont rencontrés. Actifs dans l’industrie avant de former le duo Vani & Seca, les Candiacois ont décidé de lancer récemment l’album Trini-T, This is my Destiny le 2 novembre, rassemblant tout le matériel qu’ils ont enregistré ensemble.

M. Villaseca et Mme Barrera, respectivement âgés de 40 et 41 ans, sont d’origine latine. Ils chantent en espagnol, en français et en anglais. Ces langues font partie d’eux, dans la musique comme au quotidien. Le titre de leur album fait référence autant à cet aspect trilogique qu’à leur façon de vivre et de créer avec esprit, corps et âme.

«On relie ainsi tout ce qu’on vit dans notre relation et notre musique», dit Mme Barrera.  

De son côté, M. Villaseca explique que cette vision permet de «nourrir avec de l’amour un côté mental, physique et spirituel, qui mène au bonheur». 

Il allait de soi pour le duo d’inclure leurs trois langues dans les paroles de leurs chansons. 

«C’est une richesse. Quand je joue avec les mots, je peux les trouver plus facilement dans l’une ou l’autre des langues. On mélange, c’est quelque chose qu’on peut faire au Québec», estime M. Villaseca. 

Il cite en exemple la pièce 1h43, sur laquelle on peut entendre du français et de l’espagnol. Cela permet également de toucher davantage de gens. 

«Dans le passé, j’ai signé un contrat avec une maison de disques qui exigeait une seule langue. On me disait que mon public francophone par exemple, n’aimerait pas que je chante en espagnol. Je n’étais pas d’accord», se souvient Mme Barrera.

«Être trilingue, c’est nous. À la maison et en musique.» 
-Vanessa Barerra

Cette dernière a plongé dans la musique à un jeune âge. 

«Quand j’avais 10 ans, je jouais du piano et je faisais du ballet. J’étais toujours sur scène pour performer. J’ai ensuite été reconnue comme la Selena du Québec, puisque je chantais beaucoup de ses chansons. J’ai toujours admiré cette artiste qui m’a inculquée d’être moi-même», confie-t-elle.  

Elle faisait des spectacles quand elle a rencontré à l’âge de 15 ans celui qui deviendrait son conjoint et partenaire musical. 

M. Villaseca faisait quant à lui du rap en espagnol. 

«Quand j’étais plus jeune, c’est vraiment la poésie et l’écriture du rap qui m’attirait. Puis, avec mon cousin, nous avons commencé à travailler sur la musique latine avec de l’instrumental, mais nous n’avions pas de chant. Quand j’ai rencontré Vanessa, elle a apporté le côté féminin et la voix qui complétait parfaitement», détaille-t-il.   

Ce dernier relate également que lorsqu’il avait des idées de mélodies qu’il n’arrivait pas à transposer en chanson, Mme Barrera était le parfait complément pour y arriver. 

Fermer un chapitre

En parallèle du travail avec plusieurs autres artistes, le couple au début de la quarantaine a commencé à enregistrer son propre matériel au fil du temps. Il a empilé plusieurs chansons qui racontent leur histoire, leurs rencontres et leurs expériences. 

«On a décidé de les sortir maintenant, puisque ce sont des choses qu’on a déjà vécues lors de notre jeunesse et qu’on ne vit plus comme avant», dit M. Villaseca. 

Sa conjointe renchérit que «c’est la fin d’une étape. On voulait fermer ce chapitre». 

Le couple vit de sa passion. Il voit le domaine musical comme un arbre avec plusieurs branches et donc plusieurs projets liés et sous-jacents. Il est notamment présent sur YouTube et donne des cours de musique, entre autres.
 
Collaborations

Parrainé pour un projet par Jean-Jacques Dugas, gérant qui a représenté le groupe Okoumé, le couple a notamment travaillé sur trois chansons avec deux membres du groupe québécois, soit le bassiste Michel Duguay et le guitariste Hugo Perreault. Le duo a également collaboré avec plusieurs autres musiciens et producteurs, dont Sonny Black, connu pour son travail avec Dubmatique, Sans Pression, Corneille, K.maro et Shy’m, entre autres.