Culture

Un DJ de La Prairie célèbre 300 balados et 15 ans de carrière

le vendredi 12 février 2021
Modifié à 14 h 27 min le 12 février 2021
Par Vicky Girard

vgirard@gravitemedia.com

Depuis 2011, Carl Gilbert, alias DJ Kärl K-Otik, diffuse son balado titré Chaos in the stratosphere deux fois par mois. Janvier marquait le 300e épisode, alors que l’artiste laprairien qui va avoir 50 ans cette année célébrait 15 ans de carrière. Rien ne laissait présager le succès du DJ lorsqu’il a débuté, en 2005. «J’ai commencé ça par passion. J’aimais la musique, mais je n’avais pas vraiment l’ambition de participer à des grands événements et que ça dure si longtemps. C’est la meilleure chose que j’ai fait de toute ma vie et pourtant, je n’avais aucune attente», dit-il. Kärl K-Otik se souvient qu’en 2011, sa carrière a vraiment décollé. En 2013, il se produisait sur le même événement que le trio international de musique trance, Dash Berlin, au Beachclub à Pointe-Calumet. «Là, ç’a vraiment explosé. C’était en juin ou juillet, en période de vacances. Il y avait environ 8 000 personnes qui m’ont vraiment découvert. Depuis ce temps, je me pince», souligne-t-il. L’artiste se surprend «d’avoir les plus beaux bookings», alors qu’il ne déroge pas de son style de musique électronique niché, soit le trance, unique pour son tempo rapide et des mélodies répétitives. Il tient à rester fidèle à ce genre.
«Je suis vraiment honnête quand je dis que je me pince de vivre tout ça.» -DJ Kärl K-Otik
En 2014, Kärl K-Otik participait au Bal en blanc, un premier de quatre au fil des ans. Il s’agit d’un événement d’envergure accueillant 18 000 personnes à Montréal considéré «comme les Jeux olympiques pour les DJ» qui y prennent part. Il a ensuite été invité à d’autres incontournables du milieu dont les festivals îleSoniq à Montréal, Escapade à Ottawa et AIM dans les Laurentides à plusieurs reprises. Il a participé à bon nombre d’événements dans des bars comme le New City Gas, et à la salle «after hours» Unity à Montréal et tourne depuis 6 ans sur les ondes d’une station radio de musique trance à Amsterdam aux Pays-Bas. Connexion Néanmoins, la trame de fonds de sa carrière est restée son balado, fait savoir le Laprairien, aussi père de trois enfants de 5, 10 et 13 ans. Le lien de celui-ci est diffusé sur sa page Facebook. C’est cela qui lui a d’ailleurs permis de continuer à performer depuis le début de la pandémie. Installé dans son studio à la maison, Kärl K-Otik peut divertir une communauté de plusieurs centaines d’amateurs de musique électronique à coup de ce qu’on appelle des sets de 2 heures, 4 heures et, dans le cas du 300e épisode, 12 heures. «C’est une petite famille, un petit milieu que les événements rassemblent. Ce sont des exutoires, alors ça fait du bien à tout le monde», partage-t-il sans cacher que c’est différent sans interaction directe. Il confie qu’il y a beaucoup d’incertitudes pour la suite, notamment en raison des bars fermés. Rencontres marquantes Au cours de sa carrière musicale, qu’il occupe à temps partiel puisqu’il travaille également en informatique à temps plein, Kärl K-Otik a eu la chance de rencontrer et d’apprendre des plus grands DJ du monde. Markus Schulz et Armin Van Buuren, notamment, sont ses idoles et premières influences. Il s’est produit à huit reprises avec le second au Beachclub. Ces rencontres avec une personne «terre à terre» l’ont marqué chaque fois, convient-il. Le premier qui lui a donné envie de se lancer est le DJ connu mondialement, c'est le DJ connu mondialement, Tiësto, raconte-t-il. Outre les pièces qu’il compose à partir de trames musicales existantes, Kärl K-Otik a produit une vingtaine de pièces originales. Il préfère toutefois l’aspect DJ à celui de producteur. Palmarès des événements Le Reflet a invité DJ Kärl K-Otik a dressé un bilan des événements les plus marquants de sa carrière: «Clairement, mon numéro un est mon premier Bal en blanc en 2014. J’en ai fait plusieurs par la suite, mais c’est le genre de chose qu’il faut vivre pour comprendre, je ne l’oublierai jamais. Ensuite, je dirais ÎleSoniq en 2016, des DJ comme Markus Schulz, Ferry Corsten, Gareth Emery et plein d’autres y étaient. C’était fou! Après, ce sont les événements avec Armin Van Buuren, dont le premier en 2014, au Beachclub, puis au New City Gas. J’ai fait deux soirées en solo avec lui. C’est un club incroyable pour les DJ de partout à travers le monde.»