Opinion

Un état de situation pour nos jeunes en difficulté

le jeudi 25 août 2016
Modifié à 0 h 00 min le 25 août 2016

On retrouve actuellement 19 centres jeunesse sur tout le territoire du Québec, au sein desquels les jeunes en difficulté sont hébergés. Ceux-ci sont accompagnés par autant de comités des usagers ainsi que par plus de 8000 intervenants (travail social, psychoéducation, criminologie et psychologie).

À la suite de nombreuses problématiques rapportées dans les médias au cours des derniers mois, notamment sur les fugues, les coupures budgétaires et l’automutilation, le Regroupement provincial des comités des usagers (RPCU) réclame un état de situation complet concernant les centres jeunesse du Québec.

L’état de situation demandé devra permettre de mieux définir les éléments cruciaux pour l’amélioration des services. Celui-ci devrait tracer un portrait clair de la clientèle (nombre, âge, parcours, déplacements, départs et retours), des problématiques (intimidation, agressions, fugues, automutilation), de l’état de santé physique et mentale, des services offerts (temps de gestion, temps d’intervention d’éducateurs, interventions de professionnels de la santé), ainsi que des budgets pour les centres jeunesse et les familles d’accueil.

Dans le contexte des transformations du réseau, il est temps que l’on prenne les moyens pour revoir les soins que nos jeunes méritent. C’est la force du système de santé et des services sociaux québécois de prendre soin de tous qui est remise en question. Est-ce qu’on peut vraiment continuer à laisser tomber les jeunes en difficulté entre les mailles du filet? C’est ce qui se passe actuellement, malheureusement, et il faut absolument réagir en dressant un portrait clair de la situation pour arriver à remettre la santé physique, mentale et psychosociale des jeunes au centre de nos préoccupations.

Pierre Blain,

directeur général du Regroupement provincial des comités des usagers (RPCU)