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Un été coulé dans le rock

le mercredi 19 août 2015
Modifié à 0 h 00 min le 19 août 2015
Par Joëlle Bergeron

joelle_bergeron@gravitemedia.com

Pendant que certains vacanciers se prélassaient sur la plage, Pierre et Laurie Berland faisaient la tournée des festivals du Québec. Avec plus de 40 spectacles au compteur, on peut dire que le duo père-fille a connu un été coulé dans le rock.

Au lieu de partir en famille pour de longues vacances, le clan Berland a choisi de parsemer son été de courtes escapades musicales.

«On a fait souvent des vacances à l’extérieur et on s’est dit, cet été, pourquoi est-ce qu’on n’irait pas voir des shows? J’ai travaillé de façon intermittente, question de m’arrimer avec certains festivals», explique le père de deux enfants.

Pendant que père et fille s’époumonaient sur les chansons de leurs idoles, la mère et la cadette vaquaient à d’autres occupations.

«On se fait toujours des amis quand on va voir des shows, remarque M. Berland. Ce qui est intéressant, c’est qu’on le fait parent-enfant, mais il y a beaucoup de monde qui fait des tournées d’été comme ça. J’en profite parce qu’après on ne sait pas, peut-être que ma fille va trouver papa trop vieux.»

Selon les plus récentes données de l’organisme Festival et Événements Québec, 6% des Québécois fréquentent quatre festivals et plus par année. Au cours de l’année 2013, 59% ont fréquenté au moins un festival.

La pomme n’est pas tombée loin de l’arbre

Laurie a été mise en contact avec la musique dès le berceau. Son premier spectacle, elle l’a écouté sur les épaules de son père alors qu’elle avait six ans. Un baptême au son des Cowboys Fringants qui étaient de passage à l’événement La Prairie en fête, le 1er août 2003.

«J’ai toujours écouté de la musique, mais quand tu as des bébés, c’est sûr que tu vas moins voir de spectacles, concède l’homme de 47 ans. Mais un moment donné, elle a commencé à me suivre, au point de devenir accro.»

Aujourd’hui âgée de16 ans, la Laprairienne partage avec son père sa passion pour la musique.

«J’ai eu ma phase One Direction, mais j’ai quand même toujours aimé Green Day, par exemple, parce que depuis que je suis toute petite que j’en écoute avec mon père dans le sous-sol, raconte l’adolescente. J’ai écouté One Direction et après je suis revenue dans le droit chemin avec Nirvana et Foo Fighters.»

Marathon musical à faible coût

Durant leur marathon musical, les deux mélomanes ont participé au Festival d’été de Québec, à Osisko en lumière à Rouyn-Noranda, au Festival Juste pour rire et à Osheaga à Montréal, aux Régates de Brockville en Ontario et à l’International de montgolfières de Saint-Jean-sur-Richelieu. Sur la quarantaine de spectacles qu’ils ont vus, les deux festivaliers ont grandement apprécié les prestations de Billy Talent, les quatre chansons des Foo Fighters (le spectacle a été interrompu à cause de la pluie et de la grêle), Twenty One Pilots, Of Monster and Men, Weezer et The Black Keys.

«Les festivals, ça ne coûte pas si cher que ça et tu peux voir beaucoup de groupes en peu de temps», souligne M. Berland.

«Je suis allée au Centre Bell voir Lana Del Rey. C’était 55$ et je n’avais pas de super bonnes places. Là, pour 50-70$ tu as beaucoup plus de bands», ajoute Laurie.

Au final, le duo estime qu’il aura dépensé «peut-être 500$ par personne» pour l’été. «Mais pour le nombre de spectacles, ça vaut le coup», conclut le père.

Les festivals en quelques chiffres
300 M$
Les membres de l’organisme à but non lucratif Festivals et Événements Québec (FEQ) ont un chiffre d’affaires annuel global de près de 300 M$. Ils contribuent à générer une importante part des recettes touristiques annuelles de la province évaluées à 12,4 G$.
40 %
Les festivals attirent en moyenne près de 40 % de clientèles touristiques et excursionnistes dont 24 % proviennent de l’extérieur du Québec.
43 000
En combinant les ressources humaines rémunérées (saisonnières, contractuelles ou à l’année) avec le nombre de bénévoles, on dénombre plus de 43 000 Québécois œuvrant dans l’industrie événementielle.