Culture
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Un jeune DJ candiacois multiplie les projets

le vendredi 25 septembre 2020
Modifié à 16 h 18 min le 25 septembre 2020
Par Vicky Girard

vgirard@gravitemedia.com

Si la pandémie a ralenti plusieurs artistes, elle a plutôt alimenté la créativité de Michael Louis. Le DJ de Candiac a récemment lancé une chanson, multiplié les spectacles ambulants dans la région tout l’été, puis enregistré dans son studio à profusion. En confinement, Michael Louis dit n’avoir jamais autant composé. «Ça m’a permis de me recentrer sur moi-même. Quand je me retrouve seul face à mon studio, c’est là que je suis le plus créatif», dit-il. Avant l’arrivée de la COVID-19, le DJ était sur une lancée. Il devait, entre autres, performer à l’édition hivernale du Festival des montgolfières de Saint-Jean-sur-Richelieu et à Montréal en lumières. Ces spectacles se voulaient des accomplissements de taille. Entouré de musique depuis son plus jeune âge, Michael Louis a appris à jouer du piano alors qu’il avait environ cinq ans jusqu’à l’école secondaire. «Un jour, j’ai décidé de me lancer sur un coup de tête et de devenir DJ», se souvient-il. Le Candiacois avait alors 17 ans. Trouver des contrats au début, sans expérience et sans notoriété, a été un obstacle pour l’artiste. «Quand les gens voient que tu es capable de faire rouler des soirées, de rassembler et de faire lever l’ambiance, c’est plus facile d’aller où tu veux», explique l’homme âgé de 21 ans. L’objectif de Michael Louis allait toutefois au-delà des événements dans des restaurants, des célébrations d’entreprises ou des mariages. «Je me suis lancé en tant que DJ pour essayer de réussir à percer à l’international un jour et de vivre de ça», confie-t-il. Style varié Il existe plusieurs types de DJ. Certains mixent des chansons existantes et d’autres créent de la musique de A à Z. C’est dans cette deuxième catégorie que se range Michael Louis. Pour cela, il a dû trouver son identité musicale. «C’est certain qu’au début, tu te cherches un peu. Il faut vraiment tout essayer. Je suis passé par plusieurs styles avant de me recentrer», dit-il. Le musicien ajoute toutefois qu’il est primordial de rester versatile «pour se garder un certain challenge et de la créativité, puis surtout, sortir du lot». Il décrit sa musique comme étant «unique», puisqu’il aime mélanger plusieurs genres, mais garde toujours «sa marque de commerce». Sa dernière pièce, intitulée Vamonos, par exemple, est un mélange de trois styles bien distincts. «Je me suis assis avec mon guitariste [Peter Xenos], un gars qui fait du blues et du jazz, et une chanteuse [Maëva Grelet] qui fait plus du reggae et du latin, alors que moi je suis plus dans la pop électronique», décrit-il. Michael Louis confie adorer travailler avec des artistes qui viennent d’univers différents du sien. Le trio a d’autres projets en branle, puis les membres ont chacun leur carrière respective. De plus, cette façon de créer lui permet d’ouvrir ses horizons et de faire des découvertes, ajoute celui qui prépare plusieurs autres collaborations. Parades Michael Louis a participé aux nombreuses parades qui ont eu lieu pour les résidences de personnes âgées et pour les travailleurs essentiels dans la région nommées «les tournées de l’espoir». «J’ai adoré l’expérience. J’ai décidé d’embarquer avec Remorquage Bourdeau un matin comme ça. La réaction a été vraiment positive. C’était émotif. On a continué et ç’a pris de l’ampleur avec des collaborateurs», souligne-t-il. Le cortège est devenu plus imposant au fil du temps, puis a servi à amasser des dons pour les organismes Complexe le partage et Tel-Jeunes. L’artiste ne pourrait chiffrer les montants amassés, mais ils sont allés intégralement aux bonnes causes, dit-il.