Culture
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COVID-19

Un jeune Laprairien réalise un film international sur la COVID-19

le mardi 01 septembre 2020
Modifié à 22 h 40 min le 05 septembre 2020
Par Vicky Girard

vgirard@gravitemedia.com

Comment la pandémie est-elle vécue par des individus ailleurs sur le globe? Aymene Bensetiti a décidé de répondre à cette question dans un film pour lequel il a collaboré avec des réalisateurs de 15 pays différents. Le documentaire titré Show Me The World résulte d’un désir «d’unir le monde». Une famille du Mexique dont le garçon est heureux de rester à la maison avec ses parents au début de la pandémie raconte comment sa vie a basculé quand la pandémie a frappé leur pays de plein fouet, atteignant le 5e rang mondial en termes de décès, au mois de juillet. Un jeune Libanais âgé de 23 ans confie être devenu antisocial en raison du manque de contacts humains provoqué par le confinement. Une jeune adulte décrit comment les mesures plus strictes aux Pays de Galles, où elle vit, ont permis de contrôler la propagation du virus. Des enfants du Yémen témoignent de leur vie dans les rues, devenue encore plus pénible en raison de la COVID. Durant près d’une heure, la production met des visages, des voix et des histoires concrètes sur les bilans de la pandémie autour du monde. Au total, M. Bensetiti a rassemblé au montage une quarantaine de segments incluant des témoignages.
«L’objectif de ce projet peut être résumé en deux mots simples: aider et unir.» -Aymene Bensetiti
Démarche Après environ trois semaines de réflexion sur son projet, le Laprairien âgé de 17 ans a approché des connaissances en France, en Angleterre, en Algérie et aux États-Unis. «Il ne me manquait qu’un ou deux pays pour le réaliser, alors j’ai fait un appel sur divers groupes Facebook afin de recruter de nouvelles personnes», explique M. Bensetiti. Une dizaine de demandes lui sont parvenues par la suite. Ne sachant pas par où commencer pour sélectionner les participants et avoir à en gérer autant, il s’est entretenu avec tous les gens intéressés «pendant des heures», se souvient-il. L’adolescent a également collaboré avec son ami d’enfance, Karim Sbai Idrissi. Les deux finissants de l’école secondaire de la Magdeleine ont vu la fermeture de leur école et l’été à venir comme une occasion de faire quelque chose de constructif avec une situation éprouvante. «J’ai trouvé ça difficile, mais au lieu de protester, je me suis demandé pourquoi ne pas démontrer au monde que nous vivons tous des temps difficiles dans le contexte de cette situation commune», dit M. Sbai Idrissi. Les deux adolescents y ont consacré tout leur été, sans aucun budget. Passion Aymene Bensetiti n’en est pas à son premier documentaire. L’année dernière, il a produit un film dans le cadre d’un projet scolaire sur le sujet des migrants syriens, africains et hispaniques, notamment. Bien qu’il se soit découvert une passion pour la cinématographie, il ne souhaite pas pour le moment en faire une carrière. Il étudie en sciences de la santé et caresse le rêve de poursuivre en médecine. La pandémie à travers 15 pays  -Mexique -Liban -Angleterre -Pays de Galles -Russie -Portugal -Hong Kong -Bangladesh -Rwanda -Togo -Allemagne -Algérie -Afrique du Sud -États-Unis -Canada