Sports

Un Laprairien invité au Programme national d’excellence de volleyball

le mercredi 03 mars 2021
Modifié à 15 h 37 min le 25 février 2021
Par Audrey Leduc-Brodeur

aleduc-brodeur@gravitemedia.com

Après une dernière année ponctuée d’entraînements virtuels et sans compétition, Jonathan Portelance a repris possession du ballon en janvier avec des coéquipiers, à son plus grand plaisir. Invité au Programme national d’excellence de volleyball jusqu’au 26 mars, le Laprairien s’entraîne auprès des meilleurs de son niveau avec, à la clé, une participation aux Mondiaux cet été.    À lire aussi: Jonathan Portelance a le volleyball dans le sang La visibilité exceptionnelle qu’offre le camp dans des circonstances qui le sont tout autant est inespérée. Au terme des 10 semaines d’entraînement en gymnase, le personnel sera en meilleure posture pour former son équipe en vue des Mondiaux. «Ce serait incroyable d’y participer, car c’est la plus grande compétition de mon niveau. Nous ne savons pas encore de quelle façon la sélection se fera, mais je me dis que j’ai plus de chance d’y être en me faisant voir ici», fait remarquer le jeune de 19 ans.
«Dans le gymnase, je me sens comme avant, comme si la COVID-19 n’existait pas.» -Jonathan Portelance
En 2020, le camp junior, sa première expérience nationale, s’est tenu en ligne. Des professionnels de son sport se succédaient à l’écran pour offrir des conférences et échanger avec les athlètes. «C’était bien, mais il manquait l’aspect physique, le jeu sur le terrain, que nous aimons tant, convient-il. J’ai quand même pris beaucoup de notes et j’ai apprécié le <@Ri>feedback<@$p> que nous avons reçu de leur part.» Des invitations pour le Programme national d’excellence ont été envoyées aux participants par la suite, puis une sélection a été faite parmi ceux qui ont confirmé leur intérêt. Jonathan Portelance est l’un des trois Québécois à s’être taillé une place. «C’est une chance de se voir en personne pour la première fois. Ça nous permet de créer de meilleurs liens entre coéquipiers, explique celui qui a été étonné par la taille de ses collègues. À 6 pi 3 po, je suis parmi les plus petits! C’est impressionnant.» Sur place, les athlètes ne forment pas une bulle à proprement dit, mais minimisent tout contact possible. Étant pour la plupart tous originaires d’une autre Ville que Gatineau, les raisons de se rassembler à l’extérieur se font rares de toute façon, fait remarquer le Laprairien. Source de motivation La COVID a permis à l’étudiant du Cégep de Sherbrooke de quitter pour l’Outaouais l’esprit tranquille. Entre ses huit pratiques de volleyball par semaine, il poursuit ses cours à distance. De plus, son équipe collégiale Les Volontaires a vu sa saison être mise sur pause en vertu des règles sanitaires. «Le camp d’excellence m’a donné un regain d’énergie, une source de motivation supplémentaire en cette période, mentionne le passeur. Mon entraîneur collégial m’a confié qu’il voit dans les yeux des jeunes que ça devient de plus en plus difficile.» L’année scolaire avait pourtant bien commencé pour la formation. Étant en zone orange, les joueurs avaient accès au gymnase pour se pratiquer. Pour garder la forme, ils diffusaient des parties intraéquipes sur leur page Facebook. «On a été chanceux de pouvoir jouer plus longtemps. On était contents, mais prudents, car on voulait s’assurer qu’il n’y ait aucun cas. C’était la condition pour continuer en zone orange», rappelle celui qui évoluera avec le Vert et Or de l’Université de Sherbrooke en septembre. Le plaisir fut de courte durée; un mois plus tard, la région basculait au rouge, signalant le glas des activités.

Premier huis clos

Les Volontaires du Cégep de Sherbrooke ont remporté le championnat provincial en division 1, puis ont terminé au 3e rang du Championnat canadien de volleyball masculin au Nouveau-Brunswick. À nouveau, Jonathan Portelance s’estime chanceux, puisque son équipe a pu poursuivre le tournoi, malgré le confinement soudain. «Seules les équipes ayant joué une première partie, comme nous, ont continué. Celles qui venaient d’arriver ont dû rebrousser chemin, explique celui qui a joué à huis clos après le premier match. C’était bizarre parce qu’on regardait les nouvelles et on voyait ce qui se passait au Québec. On avait peur que ce soit annulé.»