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Un organisme local plaide pour l’environnement à l’ONU

le vendredi 12 mai 2023
Modifié à 11 h 17 min le 15 mai 2023
Par Guillaume Gervais

ggervais@gravitemedia.com

La délégation canadienne à l'ONU a présenté sa vision dans le cadre du dialogue Harmonie avec la Nature de la Journée de la Terre-Mère. (Photo Gracieuseté – Paloma Martinez RCI)

Des membres de la Vigile verte se sont déplacés jusqu’au siège social de l’Organisation des Nations unies (ONU), à New York, le 24 avril, pour réclamer un meilleur cadre législatif et faire reconnaître les droits de la nature.

Seuls organismes représentant le Canada, la Vigile verte et les autres organisations ont pris la parole à l’invitation d’un regroupement écologique.

Après les 15e et 27e conférences des parties (COP 15 et COP 27) et la conférence de l’ONU sur l’eau, un mouvement en faveur de la protection de l’environnement est en marche. L’instance mondiale cherche à mettre en place une journée annuelle pour débattre des droits de la nature, fait savoir Gina Philie, directrice de la Vigile verte. L’ONU reconnaît qu’il y a trois crises environnementales dans le monde actuel, soit la pollution, la lutte aux changements climatiques et la protection de la biodiversité.

«Il faut que l’ONU soit au courant de ce qui se passe sur le terrain, plaide-t-elle. Beaucoup d’initiatives se font à travers le monde, mais l’organisation n’est pas au courant de tout.»

Mme Philie estime qu’une journée de ce genre «aiderait à énergiser et soutenir les initiatives qui existent déjà à travers le monde».

«Cette structure permettrait aussi un dialogue et un suivi assurés sur le sujet entre les parties prenantes de la société civile, du milieu académique, des nations autochtones et de la sphère politique», enchaîne-t-elle.

Défendre les droits de la nature

La directrice de l’organisme qui dessert la région s’est rendue sur place avec l’Alliance Saint-Laurent, une initiative lancée par l’Observatoire international des droits de la nature fondé en 2018. Depuis, 17 municipalités appuient l’organisme, dont Sainte-Catherine et Châteauguay. Deux centres de recherche, l’association des Premières Nations et une dizaine d’organismes environnementaux ont également emboîté le pas.

«Dans notre cadre juridique, la reconnaissance et la compensation du préjudice subi par une entité naturelle dépendent de l’existence d’un préjudice humain. C’est donc dire que pour intenter une action en justice, il faut qu’un être humain subisse un dommage, a indiqué Kayley Laura Lata, responsable des affaires politiques de l’observatoire lors d’une lettre d’opinion publiée dans La Presse. En accordant au fleuve des droits comme le droit à sa restauration et à sa préservation, on balaie cette exigence : une action en justice pourrait être intentée du seul fait qu’on porte considérablement atteinte à ses droits.»

La rivière Magpie, dans la Côte-Nord, est la première au Canada à être reconnue comme personnalité juridique.