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Un Sainte-Catherinois part du bon pied pour Lyon

le mercredi 22 juillet 2015
Modifié à 0 h 00 min le 22 juillet 2015
Par David Penven

dpenven@gravitemedia.com

Pour reprendre son expression, Yvan Béchard se paye «un trip». Le résident de Sainte-Catherine s’envolera vers la France pour participer au Championnat du monde d’athlétisme des vétérans (World Masters Athletics) du 4 au 16 août.

C’est dans la catégorie marche olympique qu’il a l’intention de se surpasser.  

«C’est un peu une folie. Ce n’est pas donné. Il y a les coûts pour l’avion, l’hébergement, l’inscription, etc. Tout est à mes frais. La France est ce qui avait de plus abordable comparativement à l’Australie et la Corée du Sud où le championnat aura lieu tour à tour en 2016 et 2017», lance l’enseignant en éducation physique à l’école primaire Notre-Dame/Saint-Joseph à La Prairie.

C’est l’an dernier que M. Béchard a repris la marche athlétique (autre nom pour la marche olympique). Il s’agit d’un retour aux sources pour lui.

«J’ai fait une pause de 33 ans!, lance-t-il. J’en ai fait dans les années 80 où ce sport était populaire. Il y avait plusieurs marcheurs olympiques de renom au Québec dont Guillaume Leblanc qui est allé aux Olympiques (Los Angeles) et Marcel Jobin (un vétéran qui a participé à quatre Jeux olympiques, dont Munich et Montréal). J’étais membre d’un club d’athlétisme de Longueuil où je m’entraînais», raconte l’athlète qui s’est investi dans sa discipline de 1980 à 1982.

Lyon

C’est au stade du parc de Parilly que se déroulera ce happening qui réunira quelque 8 000 athlètes des quatre coins du monde.

«Dans ma catégorie, 50-54 ans homme, on est 31 marcheurs athlétiques à participer. Je suis le seul du Canada inscrit. Dans ces jeux, toutes les disciplines de l’athlétisme sont représentées», mentionne Yvan Béchard.

Il prendra part aux épreuves du 5000 m (celle-ci se déroule toujours sur piste) et au 10 km.

«Mon objectif, c’est le 10 km, mais je veux bien faire sur le 5000 mètres», indique le marcheur.

Nouveau départ

Le Sainte-Catherinois a eu peur de ne plus pouvoir faire de l’exercice en raison d’une blessure apparue en 2010 alors qu’il s’entraînait à la course à pied.

«On croit que c’était le nerf sciatique qui "embarquait" sur le côté gauche quand je courais. J’ai essayé de reprendre la course jusqu’en 2014, puis j’ai décidé de revenir à la marche olympique», lance satisfait celui-ci.

Soucieux d’améliorer  sa technique, il fait appel à Robert Bonenberg, un entraîneur de Saint-Lambert qui le guide depuis septembre.

«Le but était d’améliorer ma technique. Dans les années 80, je n’avais pas d’entraîneur. Je n’avais personne pour m’aider», indique-t-il.

Sous le regard des juges

Dans la marche athlétique, un pied doit être en contact avec le sol en permanence. La jambe de soutien doit être tendue (pas pliée au genou) depuis le moment où le pied touche le sol jusqu'à ce qu'il passe sous le corps. Pour s’assurer du respect de ces deux règles fondamentales, des juges observent les marcheurs.

Après avertissements, un athlète peut être disqualifié durant l’épreuve.

«Ce n’est pas une contrainte. On sait qu’on doit faire attention», déclare Yvan Béchard.

Quant au déhanchement caractéristique des participants, il résulte du fait que ces derniers cherchent à marcher le plus droit que possible, comme s’ils se déplaçaient sur une ligne imaginaire.

«Cette façon de faire me permet d’aller chercher trois ou quatre centimètres par pas. Puisque je fais 180 pas par minute, ces centimètres deviennent rentables», souligne le marcheur.  

 

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