Sports

Un thérapeute sportif dans la LHJMQ raconte son quotidien

le jeudi 10 novembre 2022
Modifié à 17 h 22 min le 10 novembre 2022
Par Guillaume Gervais

ggervais@gravitemedia.com

Raphael Boudreau pose avec la Coupe du président en 2021. (Photo gracieuseté)

C’est en voulant redonner à son sport que Raphaël Boudreau a décidé de se lancer dans une carrière de thérapeute sportif après plusieurs saisons en tant que joueur. Le Sainte-Catherinois travaille maintenant depuis quatre ans au plus haut niveau de hockey junior de la province auprès des Tigres de Victoriaville dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ).

Il se sent redevable envers les acteurs qui l’ont aidé avec sa préparation physique pendant sa carrière de joueur.

«Tout ce qu’on m’a donné, je voulais le redonner, souligne-t-il. Je sentais que les préparateurs physiques, les thérapeutes et les entraîneurs étaient tous là pour nous.»

Celui qui en est à sa 4e saison avec les Tigres a vécu des hauts et des bas depuis ses débuts, dont une saison affectée par la pandémie et une conquête de la Coupe du président en 2021, remise à l’équipe gagnante des séries éliminatoires de la LHJMQ.

Les équipes devaient rester dans une bulle pour s’assurer que les joueurs n’attrapent pas la COVID-19, raconte-t-il. Elles ont dû amener leur propre matériel.

«Il fallait penser ‘’outside-the-box’’ dans ces cas-là, admet-il. Puisqu’on n’avait pas accès à des machines d’exercice, j’ai traîné un gym complet au Centre Vidéotron à Québec, où les parties se déroulaient.»

Il devait également trouver des moyens de garder les joueurs motivés.

«On a passé 49 jours de suite entre l’hôtel et l’aréna, donc il fallait se préparer en conséquence, indique-t-il. On a fait des entraînements en ‘’zoom’’, on a reçu des invités spéciaux et on a organisé des activités en équipe.»

Apport important

Sa journée typique se décline comme suit. Il arrive une heure à l’avance avant l’entraînement sur glace du matin. Puis, le thérapeute de 30 ans exécute ses traitements auprès des joueurs blessés et saute de temps en temps sur la glace avec eux pour suivre leur progression.

«Parfois, je travaille avec eux sur des choses spécifiques à leurs blessures, explique-t-il. Les joueurs qui ne jouent pas le soir, je les entraîne.»

Par la suite, il s’occupe du volet nutritionnel pour les joueurs et se prépare pour le début de la partie.

« J’espère toujours ne pas avoir à travailler pendant un match, car je ne veux pas qu’un joueur se blesse», admet-il à la blague.

Après l’affrontement, il procède à d’autres traitements s’il y a eu des blessés et offre un topo aux entraîneurs et à l’équipe de direction sur le statut de ceux-ci.

Même s’il n’est plus sur la glace, son rôle a un impact sur le succès de l’équipe.

«Les joueurs et les entraîneurs travaillent tous dans le même sens, et ça nous pousse vers l’avant, indique-t-il sur la performance de l’équipe cette saison. Tout le monde nous mettait dans le fond du classement [avant la saison], mais à l’interne on n’est pas surpris.»

Les Tigres se situent au 4e rang du classement général de la LHJMQ, et la 2e position dans l’association de l’Ouest. Au moment d’écrire ces lignes, les attaquants Maxime Pellerin et Tommy Cormier faisaient partie des 10 meilleurs pointeurs de la ligue.

Parcours académique

Baccalauréat en kinésiologie à l’Université de Québec à Trois-Rivières (UQTR) de 2013 à 2016;

Diplôme d’études supérieures spécialisées en thérapie du sport à l’UQTR;

Maîtrise en sciences de l’activité physique et en thérapie du sport à l’UQTR.