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Un travail gratifiant

le mardi 04 août 2015
Modifié à 0 h 00 min le 04 août 2015
Par David Penven

dpenven@gravitemedia.com

Dentiste depuis 2002, Corinne D’Anjou a toujours été attirée par le domaine médico-légal.

«Mon frère aîné, qui est enquêteur senior pour les crimes majeurs à la GRC (Gendarmerie royale du Canada), m’a encouragée à me diriger dans cette voie. Si j’aime cet aspect, je n’ai pourtant jamais suivi la série télé CSI», déclare-t-elle avec humour. Lors de son passage à Tarawa, elle a trouvé moins difficile de travailler sur les dépouilles de soldats qu’en temps normal en raison de l’histoire reliée à ceux-ci. «Les corps que j’ai traités à la morgue de Montréal et au Texas dans le cadre de ma formation universitaire découlent de meurtres, de suicides ou d’accidents. Ici, c’est plus heureux, car on redonne une identité à ces jeunes garçons qui ont donné leur vie pour la liberté. On permet à leur famille et leurs petits-enfants de récupérer ces dépouilles et faire ainsi leur deuil», fait-elle remarquer. Comment être certain que les ossements examinés sont bien ceux de soldats américains et non japonais ? «Ce sont les anthropologues qui vont déterminer à quelle race (caucasienne ou asiatique) sont reliés les corps. En étudiant les structures des crânes et la taille notamment, ils peuvent préciser l’origine ethnique», raconte Corinne D’Anjou. D’autres missions La principale intéressée pourrait être rappelée à prendre part à d’autres missions d’History Flight. «Son fondateur, Mark Noah, qui malheureusement n’était plus à Tarawa lors de mon passage, est un passionné. Il est question que je participe à des recherches en Normandie», dit-elle. À ces missions peuvent aussi s’ajouter d’autres interventions en cas de sinistres majeurs. L’expertise des odontologistes médico-légales est recherchée en raison de peu d’experts. «Au Québec, nous sommes moins d’une dizaine à exercer ce métier. Je pourrais être déployée n’importe quand sur une catastrophe. J’ai failli me rendre au Népal lors du tremblement de terre. Durant la tragédie du Lac-Mégantic, alors que j’étais en formation, ce sont des odontologistes qui ont permis d’identifier plusieurs corps», note-t-elle. À LIRE AUSSI La «CSI» du Pacifique ! http://www.lereflet.qc.ca/actualites/2015/8/4/la--csi--du-pacifique-.html Le retour d’un héros américain http://www.lereflet.qc.ca/actualites/2015/8/4/le-retour-d_un-heros-americain.html