Culture

Un voyage des plus marquants pour une peintre de Delson

le vendredi 26 février 2016
Modifié à 0 h 00 min le 26 février 2016
Par David Penven

dpenven@gravitemedia.com

Lorsqu’en 2002 l’artiste Claudette Poirier a découvert les splendeurs du massif montagneux de Montserrat dans la région de la Catalogne en Espagne, elle savait que sa façon de peintre ne serait plus jamais la même.

La résidente de Delson participait alors à une exposition collective à Barcelone. C’est un peu par hasard qu’elle s’est retrouvée dans ces lieux, puisque la visite de Montserrat ne figurait pas parmi ses activités.

«J’étais complètement bouleversée. On retrouve dans cette montagne des formes coniques créées par la nature qui ressemblent à des humains.  C’est comme si on était entourée d’une foule. C’est très impressionnant», poursuit la peintre.

Il aura fallu attendre une quinzaine d’années avant qu'elle ne se décide à prendre la plume afin d'y relater son expérience. À travers son livre intitulé Montserrat, initiateur de changements, l’auteure présente sous la forme d’un récit autobiographique de quelle manière ce voyage a changé sa conception de la peinture.

«Avant Montserrat, mes personnages étaient plus flottants, abstraits. Par la suite ils sont devenus plus ancrés, ils transmettent davantage mes impressions», poursuit celle qui peint depuis 1984.

Prémonitoire

Avant de s’envoler en Espagne, Claudette Poirier avait peint une toile qui avec le recul semblait être prémonitoire.

«Dans mon tableau, on retrouvait des personnages qui m’emmenaient vers cette montagne sans savoir qu’un jour j’allais visiter Montserrat. C’est comme si j’avais eu une intuition», mentionne l’artiste.

L'ouvrage de 156 pages, paru aux éditions Belle Feuille, comporte plusieurs reproductions de tableaux de l'artiste.

Un lègue de sa grand-mère

Quand on lui demande d’où lui vient ce goût pour la peinture, Claudette Poirier songe alors à sa grand-mère.

«C'est en compagnie de ma grand-mère, couturière, que j'ai expérimenté le dessin, sur le même tableau noir où elle dessinait les modèles pour ses clientes. Un jour de tempête, retenue au couvent, influencée par la prestation artistique d’une amie, la peinture m’a envoûtée. Dès lors, impossible de me soustraire à cette emprise», lit-on dans un texte qu’elle a rédigé pour expliquer sa démarche artistique.

«Dans mes débuts, j'ai expérimenté presque tous les médiums : aquarelle, encre, pastel sec, gouache, huile, fusain et finalement l'acrylique, médium que j'ai adopté définitivement et auquel j'ajoute maintenant des médiums mixtes», déclare-t-elle.