Culture

Une artiste expose ses toiles dans le hall du complexe Saint-Laurent

le mardi 16 février 2016
Modifié à 0 h 00 min le 16 février 2016
Par Hélène Gingras

hgingras@gravitemedia.com

Alors qu’elle peint des personnages qui évoquent l’idée de quelqu’un, Françoise Falardeau aime définir son style comme étant «allusif», une expression qu’elle a inventée à partir de la contraction des mots allusion et figuratif.

C’est aussi dans le même esprit qu’elle a choisi d’intituler Anamorphose l’exposition solo qu’elle présente jusqu’au 22 février au Complexe Saint-Laurent à La Prairie. Le public peut y découvrir près de 25 toiles qui se déclinent en deux séries: celles à l’acrylique sur fond blanc sur panneau de bois et celles à l’huile sur fond noir sur canevas.

«On sent une évolution entre les deux séries autant dans la forme que dans l’expression parce qu’elles n’ont pas été créées la même année [ respectivement en 2014 et en 2015]», rapporte l’artiste dont le style continue d’évoluer.

Spontanée et intuitive, Mme Falardeau prend plaisir à donner vie à des personnages issus de son imagination. C’est aussi en cours d’élaboration que le titre de son œuvre lui apparaît.

Que le public compare ses toiles à des œuvres de bandes dessinées ou tout droit sorties de l’univers du Cirque du Soleil, une constante demeure dans chacune: elles évoquent un sentiment.

«On me dit souvent que je suscite beaucoup d’émotion, explique cette designer retraitée de Radio-Canada à Montréal. Parfois, les gens disent ressentir de la joie à la vue de certaines. D’autres, de la peine. J’aime que les gens se l’approprient, qu’ils en fassent leur propre histoire.»

De passe-temps à travail à temps plein

Initiée à la peinture par son père, c’est à la mort de ce dernier en 1999 que Mme Falardeau a véritablement découvert sa passion pour les arts plastiques. Après avoir hérité du matériel d’artiste de son papa, elle s’est mise à peindre.

«Ça faisait plusieurs années que j’y pensais, mais j’avais toujours mis ce projet de côté en raison du travail, des enfants, etc.», mentionne la résidente de Beloeil de 58 ans.

La peintre autodidacte s’est vite fait prendre au jeu. Elle a terminé un certificat en art plastique à l’UQÀM en 2014.

«Le passe-temps est vite devenu une passion, puis une obligation. Je suis peintre à temps plein», affirme l’artiste qui s’implique aussi beaucoup dans sa région pour le développement culturel.