Culture

Une Candiacoise en ange dans le Ballet Casse-Noisette à Montréal

le vendredi 16 novembre 2018
Modifié à 10 h 02 min le 16 novembre 2018
Par Vicky Girard

vgirard@gravitemedia.com

Laurence Potvin répète depuis septembre pour un rôle déterminant dans sa carrière de ballerine. Elle se transformera en ange dans le spectacle Casse-Noisette des Grands ballets à Montréal, du 13 au 30 décembre. La résidente de Candiac dit avoir toujours dansé. Elle suit des cours de ballet depuis l’âge de 4 ans et assiste fréquemment à des spectacles des Grands ballets. «J’ai commencé en faisant du jazz et de la claquette, puis je suis allée vers le contemporain et le ballet classique», explique-t-elle. La jeune femme de 18 ans est fascinée par le mélange d’art et de sport dans son style de danse. «Même si plusieurs disent que ce n’est pas un sport, souligne-t-elle. Ça a l’air facile quand tu regardes une danseuse, mais c’est difficile et c’est un gros effort physique.» La flexibilité est sa force. Elle travaille sans relâche pour continuer à développer cette habileté. Elle s’inspire de son idole dans le milieu, la danseuse russe Svetlana Zakharova, «qui fait des extensions incroyables». Vers des buts précis Mme Potvin fait beaucoup de sacrifices pour arriver à atteindre les objectifs qu’elle s’est fixés. Elle étudie à temps plein dans un programme préprofessionnel à l’école de danse Koregrafia à Longueuil, travaille à temps partiel et s’entraîne tous les jours, pour un total d’environ 12 heures par semaine. «J’ai seulement le dimanche après-midi pour faire mes devoirs. C’est plus difficile avec le cégep, mais ça va bien», affirme-t-elle.
«Les Grands ballets, c’est la vraie affaire! C’est un contrat professionnel et une très bonne expérience.» -Laurence Potvin
Elle a participé à un stage de trois semaines en Alberta cet été. Elle y dansait de 35 à 40 heures par semaine. «Les auditions les plus stressantes sont celles pour entrer dans une école professionnelle ou une compagnie de danse. C’est mon objectif ultime», explique-t-elle. Elle ajoute néanmoins qu’une bourse est nécessaire pour poursuivre ce rêve. «En Alberta, par exemple, c’est autour de 115 000$ pour trois ans. Je serais quand même prête à sacrifier beaucoup, comme de déménager là-bas», confie-t-elle. Après avoir dansé dans le Casse-Noisette des Ballets de l’Ouest à Pointe-Claire pendant cinq ans, la ballerine est heureuse d’avoir obtenu un rôle dans celui des Grands ballets. Même si elle dit qu’elle paie le prix en sacrifiant sa vie sociale, qu’il y a beaucoup de compétition et qu’il s’agit d’un choix de carrière imprévisible, elle reste concentrée sur son plan A. «C’est vraiment ce que je veux faire de ma vie. J’étudie quand même l’administration et je voudrais aller en adaptation scolaire à l’université si ça ne fonctionne pas», admet-elle.