Sports

Une cheerleader constantine s’illustre à l’international

le lundi 25 mars 2019
Modifié à 16 h 37 min le 25 mars 2019
Par Vicky Girard

vgirard@gravitemedia.com

Rebecca St-Jules s’est initiée au cheerleading il y a trois ans. Après une blessure qui aurait pu lui coûter la vie l’année dernière, elle s’est relevée et sera de l’équipe Team Canada en plus de compétitionner avec les Coyotes lors des championnats mondiaux de son sport, en avril. La Constantine, âgée de 19 ans, a fait de la gymnastique pendant 15 ans avant de changer de sport. «Je ne pouvais pas passer de 25 heures d’entraînement par semaine à rien du tout quand j’ai arrêté la gymnastique, dit-elle. J’ai essayé le cheer et j’ai tout de suite adoré ça.» Elle explique que le fait d’être en équipe et de «vraiment donner une performance plutôt que de juste exécuter des mouvements techniques» est ce qu’elle préfère de cette discipline. Dès son arrivée dans l’équipe des Coyotes à Candiac, elle a été classée au niveau 5. Dans l’équipe Team Canada, elle compétitionne au niveau 6, soit le plus haut. «Au niveau 5, c’est plus contrôlé quand tu lances une fille dans les airs. Sa main doit être tenue quand elle fait des flips. Au niveau 6, c’est plus de force, la voltige va plus haut et elle n’a pas de soutien dans les airs», explique-t-elle. L’athlète étudie en comptabilité et gestion au cégep et est aussi entraîneure au Centre Coyotes à Candiac.
«Être dans Team Canada, c’est gros!» -Rebecca St-Jules
Blessure Compétionner avec Team Canada a une signification particulière pour Rebecca St-Jules. «L’année passée, je n’ai pas pu y aller parce que j’ai fait une niaiserie et je l’ai beaucoup regrettée», confie l’athlète. Cette dernière a fait une pirouette et s’est blessée à l’aéroport, en avril 2018, alors qu’elle allait prendre l’avion pour Orlando en Floride, où la compétition mondiale de cheerleading a lieu chaque année. «Je me suis cassé trois vertèbres cervicales. J’ai porté un collet cervical pendant trois mois», raconte-t-elle. Quelques mois plus tard, elle avait retrouvé ses capacités grâce à l’entraînement qu’elle a repris rapidement et intensément. Elle se considère chanceuse d’être en vie et de s’être rétablie si vite. Son histoire lui a valu le titre de Nfinity Legend, une reconnaissance remise à 50 cheerleaders dans le monde pour leur endurance physique et mentale ainsi que leur passion. «Je suis allé au gym chaque jour aussitôt que j’ai pu pour retrouver mes capacités physiques. J’avais perdu plus de 50% de ma force dans l’épaule gauche», raconte-t-elle dans la vidéo soumise pour obtenir ce titre. Compétition La cheerleader compétitionnera avec l’équipe des Coyotes au championnat Worlds USAF et avec Team Canada dans la catégorie ICU à la fin avril. Elle s’entraîne près d’une dizaine d’heures par semaine et participe à des camps d’entraînement en Ontario pour Team Canada. Deux autres cheerleaders du Centre Coyotes sont aussi qualifiées, soit Ariane Spénard-Lapierre et Rosemarie Pilon. [caption id="attachment_60063" align="alignnone" width="419"] Rebecca St-Jules (3e à partir de la gauche sur la photo) avec ses coéquipières de Team Canada. Photo gracieuseté.[/caption] Un sport de plus en plus reconnu  Aux derniers Jeux Olympiques à Pyeongchang, une équipe de cheerleaders canadienne, les Flyers, a été invitée pour performer. «C’est un sport complet qui mérite sa place aux Olympiques et qui gagne à être connu, croit Rebecca St-Jules. Il y a encore beaucoup de préjugés.» Elle ajoute que l’année prochaine, les règlements changeront. Le maquillage et les coiffures devront être moins extravagants et les athlètes ne pourront plus montrer leur ventre. «Je ne sais pas si c’est nécessaire, mais si ça fait avancer le sport, c’est une bonne chose», dit la cheerleader.