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Une entrepreneure de La Prairie veut créer un nouvel espace de jeu pour les petits

le jeudi 16 mai 2019
Modifié à 11 h 12 min le 16 mai 2019
Par Audrey Leduc-Brodeur

aleduc-brodeur@gravitemedia.com

Une entrepreneure de La Prairie travaille à ouvrir un espace de jeu convivial et sécuritaire pour les enfants qui voudront développer leur créativité à l’aide de blocs de construction. L’initiative a plu au Centre d’entrepreneuriat des Grandes-Seigneurie. L’organisation a décerné à Ximena Castro, fondatrice de Playce lieu du jeu, un premier prix au Défi OSEntreprendre, le 4 avril. Le centre ludique aura pignon sur rue dans le secteur du chemin de Saint-Jean et du boul. des Champs-Fleuris à La Prairie. Il devrait ouvrir ses portes vers la fin juillet, selon les plans de Mme Castro. «Je suis surprise d’avoir remporté cet honneur, car les autres candidats avaient tous de très bons projets. Ça me donne confiance pour la suite», affirme-t-elle. À l’image des centres d’amusement intérieur comme Funtropolis et iSaute, Playce sera un lieu de divertissement pour les enfants qui auront de l’énergie à dépenser. Mais la comparaison s’arrête là, prévient l’entrepreneure. «D’abord, je vise un public plus jeune, explique la maman de deux enfants. Aussi, ce genre d’endroit, il y a beaucoup de bruit, les parents peuvent perdre de vue leurs enfants. De mon côté, je souhaite créer un endroit plus convivial, où les enfants pourront jouer librement avec leurs parents, enchaîne-t-elle. J’espère qu’avec les usagers du centre, nous formerons une communauté.» Une visite au Musée des enfants à Ottawa il y a un an a convaincu la résidente de La Prairie de développer le marché du jeu de construction à grande échelle. Chez Playce, les blocs prendront la forme que les enfants veulent leur donner. Tunnel, glissade, voiture, caserne; les créations n’auront de limites que l’imagination des petits. «Ce type d’activité permet de développer la motricité de l’enfant dès son plus jeune âge. Leurs constructions pourront évoluer au fil des ans», explique-t-elle. Le défi du français Alors qu’elle vivait en Colombie, Mme Castro planchait déjà avec passion sur le design mobilier industriel et pour enfants. À son arrivée en sol québécois il y a 8 ans, elle a emprunté de multiples détours, notamment dans le domaine de l’éclairage. La femme d’affaires est retournée à ses premières amours et à un complété un diplôme aux HEC en entrepreneuriat. Elle souligne que son plus gros défi demeure l’enjeu de la langue. «Je travaille fort pour améliorer mon français», dit celle dont la langue maternelle est l’espagnol. Mme Castro est peut-être sa critique la plus sévère, puisque lors de son entrevue avec Le Reflet, elle s’est très bien exprimée en français. «Je dois aussi surmonter ma peur du risque, ajoute-t-elle. Démarrer son entreprise demande un gros investissement de temps et d’argent.» Manufacturer ses blocs À court terme, la femme d’affaires devra utiliser des blocs fabriqués à l’international, puisqu’aucune autre entreprise canadienne ne le fait encore. «Dans plusieurs années, j’aimerais pouvoir développer ces blocs au Canada», souligne-t-elle.
«Ce projet réunit mes trois passions, à savoir la famille, le design et le jeu.» -Ximena Castro, fondatrice de Playce, lieu du jeu
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