Sports

Une joueuse de soccer de Candiac poursuit sa carrière en Floride

le lundi 29 mars 2021
Modifié à 15 h 05 min le 30 mars 2021
Par Audrey Leduc-Brodeur

aleduc-brodeur@gravitemedia.com

Mélina Descary devait choisir entre l’argent et son sport. Après que ses parents l’aient rassurée à l’effet que le premier n’est pas un problème, la Candiacoise n’a pas hésité à privilégier le second en acceptant une place au sein de la meilleure équipe universitaire américaine de soccer féminin. Ce, même si elle devra débourser environ 7 000$ par année pour en faire partie.  «Ç’a été une décision difficile à prendre, ne cache pas celle qui avait reçu des offres de quatre universités américaines désirant lui payer entièrement ses frais de scolarité. L’Université de Florida State me proposait d’en couvrir 83%. J’ai accepté sa proposition, car j’y suis allée en fonction de mon amour pour le sport. Si je veux jouer au meilleur niveau possible, je n’ai pas le choix», fait remarquer l’adolescente qui vient de souffler ses 17 bougies. L’équipe sur qui elle a jeté son dévolu, les Seminoles, trône au sommet du classement de la division 1 du soccer universitaire aux États-Unis. La formation a remporté le championnat de sa conférence 7 fois en 10 ans. La Québécoise Gabrielle Carle, membre de l’équipe nationale de soccer du Canada, y joue.
«Je suis une fille d’équipe. J’ai touché à des sports individuels, mais je suis toujours revenue au soccer.» - Mélina Descary
«Puisqu’il n’existe pas de ligue professionnelle de soccer au pays, c’est un incontournable de poursuivre sa carrière aux États-Unis, fait savoir Mélina Descary. On ne peut représenter le Canada que lors des compétitions internationales et, pour être choisie, il faut se faire voir.» Les universités l’ayant courtisée ont remarqué «son jeu agressif, l’utilisation de sa tête pour contrôler le ballon, un talent plutôt rare chez les milieux de terrain, ainsi que sa vision du jeu», détaille-t-elle. Des qualités qu’elle a développées comme défenseure à ses débuts au soccer mineur à Candiac, avant de changer de position à un niveau plus avancé, relate l’athlète. Encore un an d’attente Exceptionnellement, Mélina Descary n’a pas pu visiter les installations de sa future équipe en Floride en raison de la pandémie, mais elle ne doute pas qu’elles sont à la hauteur de sa notoriété. «Je suis excitée et nerveuse. Je n’ai pas peur, même si je n’ai pas d’amis là-bas, et je ne redoute pas la barrière de la langue», informe celle qui rejoindra l’université en 2022. «Pour être accepté aux États-Unis à ce niveau, il faut détenir 12 années de scolarité, explique la finissante en sport-études à l’école secondaire de Mortagne à Boucherville. C’est pourquoi j’étudierai au Collège Champlain à Saint-Lambert pendant un an dès cet automne avant de quitter pour la Floride.» Son plan de match sur le terrain et à l’extérieur est établi, révèle-t-elle. «Je souhaite faire mes études en gestion du sport en trois ans et demi plutôt que quatre, pour ainsi terminer en décembre, puisque les recruteurs professionnels rencontrent les athlètes en janvier. Autrement, je devrai attendre une année de plus», souligne-t-elle. Puis, au terme de son passage universitaire, Mélina Descary souhaite s’aligner avec l’Olympique lyonnais en France. Elle fera ensuite son entrée sur le marché du travail, lorsque son corps ne suivra plus.

Recours à une agence

À 17 ans, Mélina Descary est représentée par l’agence Sports Ambitions, dont l’objectif est de permettre à des athlètes de la relève au Québec de se tailler une place aux États-Unis. L’intermédiaire a fait parvenir des vidéos des faits saillants de la Candiacoise aux universités américaines pour qu’elle puisse être vue. L’agence se félicite d’avoir réussi à obtenir une place pour l’adolescente à Florida State. «Nous savons que nous la propulsons vers de nouveaux sommets. Nous sommes très fiers d’avoir eu la chance de travailler avec elle et avons hâte de voir ce que l’avenir lui réserve», indique Gabriel Séguin, cofondateur de l’entreprise.