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Une mère raconte l’intimidation que son fils a vécue

le mardi 04 juin 2019
Modifié à 13 h 11 min le 04 juin 2019
Par David Penven

dpenven@gravitemedia.com

Anne-Renée Auclair a pris la plume pour raconter les souffrances que son garçon, qui avait alors 5 ans, a vécues en tant que victime d’intimidation dans une école située à l’extérieur de la région. Cette résidente de Saint-Mathieu relate les faits dans son ouvrage intitulé Les deux vérités, aux éditions Pranar. «Ça s’est passé de 2011 à 2012. Au début, à la maternelle tout se déroulait bien, mais plus que l’année avançait, plus il était triste. Mon fils revenait continuellement à la maison avec des marques partout sur le corps. Une éducatrice spécialisée lui avait serré le cou», affirme la mère en entrevue au Reflet. Mme Auclair dit avoir effectué des démarches auprès de la Direction de la protection de la jeunesse) et de la police. Malgré cela, l’intimidation à l’égard de son enfant s’est poursuivie, soutient-elle. «Mon fils était dans sa bulle, il ne fallait pas le toucher. C’est plus tard qu’on a découvert qu’il avait le spectre de l’autisme. L’école n’a rien fait pour l’aider», souligne Mme Auclair.   Industrie du sexe Anne-Renée Auclair poursuit en indiquant qu’elle s’est vue, devant le manque d’encadrement de l’école, dans l’obligation de payer à ses frais une psychoéducatrice. Des déboursés qui ont été difficiles à assumer, selon l’auteure. «J’étais alors monoparentale et je travaillais comme concierge à cette époque-là et je n’avais pas beaucoup d’argent», confie la Mathéenne. Elle soutient que cet appauvrissement l’a obligée à se tourner vers l’industrie du sexe. Ces dix mois de sa vie, qu’elle explique en détail dans son livre, l’ont amenée à son tour d'être victime d’intimidation. «J’ai vécu le harcèlement et l’intimidation. Ça engendré d’autres problèmes. Je me suis retrouvée avec deux situations à gérer: mon gars qui se faisait maltraiter, et moi qui voulais l’aider en subissant l’intimidation», déclare-t-elle. «Je voulais faire l’argent pour payer la psychoéducatrice, continue-t-elle. J’avais fait aussi des démarches judiciaires parce que je voulais poursuivre l’école. L’aide juridique ne couvrait pas mes dépenses. J’ai voulu protéger mon fils jusqu’au bout. C’est pour ça que l’industrie du sexe a été une porte pour moi», déclare-t-elle.   Fierté Anne-Renée Auclair a refait sa vie avec un nouveau conjoint. Elle donnera bientôt naissance à son 2e enfant, soit une fille. Elle se dit très fière d’avoir partagé son récit et d’avoir ainsi «brisé les barrières». Elle indique que son fils, maintenant âgé d’une douzaine d’années, a lu son ouvrage. «Il a été le premier. Il est fier de ce que maman a fait.  Mon conjoint et sa famille sont aussi très fiers de moi. J’ai même mes anciens professeurs qui ont acheté mon livre», fait-elle remarquer. Mme Auclair qui publiera prochainement une suite à son récit souhaite donner un jour des conférences sur l’intimidation. Vendu au coût de 25$, Les deux vérités est actuellement disponible au dépanneur Beau-Soir du parc de la cité mobile à Saint-Mathieu. On peut aussi commander l’ouvrage à anneauclair@icloud.com.