Culture

Une peintre heureuse comme un poisson dans l’eau qui expose à La Prairie

le vendredi 17 février 2017
Modifié à 0 h 00 min le 17 février 2017
Par David Penven

dpenven@gravitemedia.com

Stéphanie Fiola vit un drôle de paradoxe. Elle adore les poissons et les déteste à la fois. Si elle ne peut les déguster en raison d’une sévère allergie, elle se plaît à les peindre sous toutes leurs formes et leurs couleurs.

La peintre de Saint-Jean-sur-Richelieu ne cache pas qu’elle a voulu se distinguer des autres artistes en faisant du poisson le sujet principal de ses toiles.

«Je cherchais un thème où les gens pourraient m’associer de façon rapide en voyant mes œuvres. Par la suite, j’ai réalisé que plusieurs liens m’unissaient avec les poissons. Je ne peux pas en manger et, dans ma famille, on est amateur de pêche. On regarde beaucoup d’émissions sur le sujet», raconte avec humour la principale intéressée.

Elle mentionne qu’elle admire les poissons, car c’est une espèce qui va toujours de l’avant. 

«C’est rare qu’on découvre qu'un poisson se déplace à reculons. On devrait prendre exemple sur eux, car ce sont des animaux très inspirants», souligne-t-elle.  

Entre natures mortes et poissons

C’est aux alentours de 2009 que Stéphanie Fiola a débuté sa série sur les poissons.

«Je chevauchais alors entre deux thèmes: celui des poissons et celle des natures mortes. Puis, une journée, j’ai décidé d’assumer complètement le fait que j’aimais dessiner des poissons. Je sentais que je pouvais aller plus loin avec eux», explique-t-elle.

L’artiste emploie majoritairement l’acrylique pour peindre ses tableaux sur toile quoiqu’elle recourt aussi à des panneaux de bois à titre de support.

«Dans certains cas, j’utilise de vieilles planches de grange», précise la créatrice originaire de Chibougamau.

Les crayons de couleur et la technique mixte complètent ses réalisations.

Mme Fiola déclare qu’au début elle s’attardait à reproduire en gros plans certaines parties des poissons, dont la tête.

«J’étais attirée par leurs yeux, mentionne-t-elle. Au commencement, je m’inspirais d’un leurre de pêche et j’ajoutais beaucoup de couleurs. Les poissons que je peins sont très réels, c’est-à-dire qu’on les retrouve dans la nature avec des couleurs extraordinaires.»

Elle reconnaît que, dans les premiers temps, le public était perplexe en voyant ses toiles. Au fil du temps, les gens ont commencé à apprécier ses œuvres.

«Il y a eu un renversement. Les personnes vont au-delà de ma thématique et apprécient mon travail», note-t-elle.

Elle désire attirer l’attention des propriétaires de pourvoiries et de camps de pêche sur ses œuvres. Un marché qu’elle souhaite développer.  

 

Sensibiliser

À travers son exposition présentée dans le hall du Complexe Saint-Laurent à La Prairie (du 22 février au 3 avril), Stéphanie Fiola souhaite sensibiliser le public à la beauté de la nature.

«L’exposition s’appelle justement Nature. Je désire que les personnes aient un moment d’arrêt et se disent que la nature est belle», souhaite la peintre.