Opinion

Victime de racisme lors d'un match de soccer à Saint-Constant

le jeudi 30 août 2018
Modifié à 10 h 04 min le 30 août 2018
Amorella Lenga, Saint-Constant Le mardi 14 août, mon frère Yohan âgé de 11 ans participait à un match de soccer qui se déroulait à Saint-Constant, devant le centre municipal, contre des joueurs de La Prairie. Le match s'est plutôt bien déroulé malgré leur défaite. Après avoir félicité mon frère pour son match, ce dernier m'a raconté qu'un joueur de l'équipe adverse lui avait demandé pendant la partie s'il aimait les bananes. L'entraîneur de La Prairie était également témoin de la scène. Cet enfant, qu'il ne connaissait pas, avait fait allusion à sa couleur de peau en le traitant de singe. Pourtant, Yohan ne lui avait rien fait pour mériter cette discrimination. En entendant ces mots, j'étais profondément outrée. Où est-ce que ce jeune homme avait entendu de telles moqueries? Pour mon frère, le soccer est un moment de plaisir. Un grand sourire se dessine sur son visage lorsque j'accepte d'assister à son match. Le fait qu'il ait terminé cette partie contrarié m'a révoltée. Je ne blâme pas cet enfant, mais plutôt son entourage de le laisser dire des choses de telles sortes. Chers parents, faites attention aux sujets de conversation que vous abordez devant vos enfants. Ceux-ci vous voient comme modèle et tirent exemple sur vous. Je pense que c’est le devoir des parents de la communauté du Roussillon de faire comprendre que les propos de ce genre sont racistes et offensants. Quelles que soient nos origines, nous sommes tous égaux. Le racisme n'est pas inné. Cela vient de ce qu'on entend. Même si cet enfant n’était pas raciste, que ce n’était qu’une plaisanterie, ses paroles étaient blessantes. La couleur de peau est quelque chose qu’on ne choisit pas, alors pourquoi se moquer d'autrui sur cette caractéristique? Et pour les enfants victimes de discrimination, comprenez que cela n’est nullement votre faute. Plus les années passent, plus d’immigrants viennent s’installer dans la Rive-Sud. C’est un fait. Ne voyez pas cela comme une opposition, mais au contraire de l’enrichissement, une diversité rapportant de la fraîcheur à nos quartiers. De nouvelles cultures et de nouvelles histoires, c’est ce qui nous fera avancer. Amorella Lenga Saint-Constant