VIDÉOS - Un premier immeuble de 10 étages à Sainte-Catherine

Le nouveau pôle immobilier et commercial Léo, sur la rue du même nom à Sainte-Catherine, accueillera son premier immeuble de 140 logements locatifs incluant un CPE, répartis sur 10 étages, au printemps 2024. À son ouverture, il deviendra le plus haut bâtiment résidentiel de la ville, devant la résidence pour aînés de huit étages le Domaine des cascades.  

Une pelletée de terre symbolique a eu lieu le 12 octobre au coin de la rue Léo et de la route 132, mais déjà les pelles mécaniques étaient en action pour défricher le terrain de 51 148 pieds carrés. Le projet de 56 M$ est le fruit d’un partenariat entre le promoteur Cloriacité Développement et le Fonds immobilier de solidarité FTQ, qui forment Développement Ste-Catherine. 

Le complexe s’adresse particulièrement aux familles, jeunes professionnels et retraités ou semi-retraités, a indiqué au Journal Maxime Camerlain, coprésident de Cloriacité Développement.

«Avec le marché immobilier actuel et les taux d’intérêt qui grimpent, ce n’est pas simple pour tout le monde de devenir propriétaire. On cible cette clientèle», a-t-il expliqué en évoquant «les tarifs abordables» de son projet. Le loyer mensuel débutera à 1 090$, a-t-il précisé.

Densifier en hauteur

Après cinq ans de planification, la mairesse de Sainte-Catherine, Jocelyne Bates, ne trouvait pas les mots pour exprimer sa joie d’assister à l’étape du déclenchement des travaux.  

«C’est extraordinaire!, a-t-elle lancé. Ce projet est le pylône qui fera à nouveau lever Sainte-Catherine. C’est touchant aussi de voir que des gens y ont cru. C’est un legs que nous laissons aux citoyens. Il était temps que ce projet voie le jour.»

En termes de hauteur, la limite permise au pôle Léo sera de 10 étages, mais seulement en bordure de la route 132. La Ville ne souhaite pas dépasser ce maximum «pour ne pas devenir Montréal», a fait remarquer Mme Bates. Néanmoins, celle-ci et le conseil doivent respecter les normes du Plan métropolitain d’aménagement et de développement qui obligent à construire en hauteur pour densifier.

«On veut que les gens soient heureux en banlieue, tout en comprenant qu’un besoin en logement doit être comblé. Il faut répondre à cette demande et ça ne passe pas par les maisons unifamiliales», a-t-elle affirmé.

Mixité et transport en commun

Le pôle Léo est le plus vaste chantier des 10 dernières années à Sainte-Catherine. La Ville y projette un parc d’affaires, une zone commerciale et résidentielle, puis une nouvelle rue collectrice ainsi qu’une bande tampon de végétaux. La mairesse a dit souhaiter offrir à la Ville une «richesse en développement».

«On pourra y vivre, avoir accès à une garderie, possiblement un jour y travailler, avec un service de transport en commun à portée de main», a-t-elle décrit.

Sur ce dernier point, Mme Bates a fait savoir que la Ville discute toujours avec la MRC de Roussillon et exo pour relier les usagers du Réseau express métropolitain (REM) à un débarcadère au pôle Léo. Le segment entre la station du REM à Brossard et la ville de Sainte-Catherine pourrait être desservi par un tramway, a-t-elle évoqué. L’objectif est également de relier le territoire à celui de Châteauguay, puisque l’Hôpital Anna-Laberge s’y trouve.

«Une phase 2, avec environ 110 unités supplémentaires, arrivera rapidement.» -Maxime Camerlain, coprésident de Cloriacité Développement

La phase 1 en bref

-Bâtiment de 10 étages incluant 140 unités locatives;

-Huit studios (400 à 500 pi2) et 132 unités d’une à trois chambres à coucher, d’une superficie variant entre 500 et 1 025 pi2

-Cinq électroménagers, climatisation, eau chaude, Internet et balcon compris dans chaque unité;

-Stationnement souterrain de deux étages comptant 195 cases (dont 11 avec borne de recharge électrique), 26 places attitrées aux vélos et 136 unités de rangement, ainsi que 28 cases à l’extérieur pour les visiteurs et les commerces;

-Espaces communs comprenant une salle multifonctionnelle, un gym, une salle de yoga, un chalet urbain et une terrasse au toit.

(Photo: Le Reflet - Audrey Leduc-Brodeur)