VIDÉOS - Une collecte de déchets transformée en projet artistique 

Trois groupes d’enfants de 4 à 5 ans ont passé un avant-midi à collecter des déchets près de la garderie La boîte à bizous à Sainte-Catherine, située boulevard Saint-Laurent, dans le but d’en faire une murale artistique. Le projet «déchets d’œuvre» a été présenté au Reflet le 1er juin. 

«C’était aussi enrichissant pour les enfants que pour nous. Ce sont des modèles à suivre, ils sont un bel exemple de capacité d’adaptation.» 
-Catherine Robert, éducatrice

L’activité s’inscrit dans le désir du centre de la petite enfance (CPE) d’en être un de développement durable, avec l’aide d’un de ses partenaires, Environnement jeunesse. 

«C’est dans cette optique et pour conscientiser les enfants à l’environnement. Ils étaient vraiment réceptifs et ouverts. Ils ont aimé ça», partage Catherine Robert, l’une des éducatrices du CPE. 

Sans être surprise par la curiosité des petits, elle raconte qu’ils ont posé beaucoup de questions afin de savoir pourquoi il y avait autant de déchets par terre, notamment. 

«Notre rôle était de leur renvoyer l’interrogation pour qu’ils nous disent leurs hypothèses. Certains ont répondu que c’était peut-être parce que les gens les échappaient ou qu’il n’y avait pas assez de poubelles», détaille Mme Robert. 

La confection de la murale a consisté à étaler du papier par terre pour que les 30 enfants s’amusent à coller les items collectés à l’aide de sacs et de gants. 

À refaire
Certains ont exprimé rapidement vouloir refaire l’activité, dit l’éducatrice. 

«Ils ont eu du plaisir, mais surtout, ils ont vu l’impact que leur petit geste pouvait avoir en voyant le parc avant et après», ajoute-t-elle en assurant que ce sera un exercice à refaire. 

La garderie accumule les projets semblables pour que les enfants soient sensibilisés au recyclage lors de bricolages, par exemple, ou encore au compost à la maison. 

«On essaie toujours de les emmener plus loin et de leur montrer une deuxième utilité pour chaque chose. C’est quelque chose qui va leur rester pour le reste de leurs jours», affirme Mme Robert. 

Masques

Les enfants ont pu constater les nombreux masques, devenus le symbole de la pandémie depuis plus d’un an, jetés au sol. Cet enjeu a été discuté. 

«On leur dit tellement de faire attention, de ne toucher à rien, alors ils n’étaient pas certains de pouvoir les ramasser même avec leurs gants», affirme Catherine Robert.