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Les Villes veulent renégocier leur entente avec la police

le mercredi 11 avril 2018
Modifié à 15 h 28 min le 11 avril 2018
Par Joëlle Bergeron

joelle_bergeron@gravitemedia.com

Les Villes de Saint-Mathieu et Saint-Constant ont voté une résolution pour que l’entente intermunicipale les liant à la Régie de police Roussillon soit renégociée. En vigueur depuis le 1er janvier 2009, l’entente viendra à échéance le 31 décembre 2018 et les élus refusent de la reconduire. L’entente syndicale, de même que le plan d’intervention approuvé par le ministère de la Sécurité publique qui stipule que la régie doit comprendre 114 policiers, viendront à échéance au même moment. La municipalité de Saint-Mathieu est la première à avoir adopté une résolution pour revoir l’entente intermunicipale. Saint-Constant lui a donné son appui lors de la séance du 11 avril. «En sortant l’entente, on a constaté qu’une clause stipulait qu’il fallait indiquer neuf mois à l’avance son souhait de renégocier certaines choses. Passé ce délai, l’entente serait automatiquement reconduite sans possibilités de la modifier», a expliqué le maire de Saint-Constant, Jean-Claude Boyer. Les deux Villes souhaitent entre autres que le mode de répartition des coûts d’exploitation et d’administration de ce service policier soit revu. «Les calculs de quote-part ont été faits il y a dix ans et je pense que c’est important de les regarder pour voir si c’est encore la bonne façon de calculer, a indiqué M. Boyer. Les Villes ont pris beaucoup d’expansion, le taux de criminalité est différent, etc.» La conseillère Chantale Boudrias a également soulevé un enjeu lié au poids décisionnel de chaque ville. «L’entente prévoit présentement que chaque ville a un vote, peu importe son nombre d’habitants ou sa quote-part, contrairement à la MRC où nous avons 28 votes, a confirmé M. Boyer. C’est un élément qui pourra être discuté.» Trop coûteux de faire cavalier seul Saint-Constant ne compte pas imiter la Ville de Mercier qui a ouvert son propre poste de police. «Lorsque la mairesse Lise Michaud a fait le saut, je me suis questionné, a tout de même admis M. Boyer. On avait déjà fait l’exercice a l’interne pour savoir si Saint-Constant pourrait avoir son corps de police à moins cher et la réponse était non.» Pour valider ses calculs, la Ville a demandé un avis externe et a fait affaire avec la même firme qui a recommandé à Mercier de rompre son entente avec Châteauguay. Celle-ci est arrivée au même constat que Saint-Constant et a conclu qu’il est plus raisonnable pour la Ville de demeurer avec la régie. «Toutefois, est-ce qu’on peut améliorer l’efficacité de plusieurs choses? Je pense que oui», a soutenu le maire. La régie ne voulait pas des policiers de Châteauguay Au moment de l’évaluation des scénarios, la Ville de Mercier a envisagé se joindre à la Régie intermunicipale de police Roussillon, puisque c’était la solution la moins coûteuse, selon M. Boyer. «La problématique qu’on avait avec le ministère c’est que quand un corps de police souhaite se retirer d’une entente pour se joindre à une régie, elle doit transférer un certain nombre de policiers, a-t-il expliqué. Pour nous, ça nécessitait de prendre 14 policiers de Châteauguay. Mais avec les chapeaux de cowboy et le syndicat qui est quand même assez fort là-bas, la réponse du C.A. de la régie a été non merci. Donc, Mercier est partie seule de son côté.» Nouveau comité La Ville Saint-Constant a créé un comité de liaison avec la police dans le but de lui soumettre plus rapidement les différentes problématiques vécues sur le territoire. D’ordinaire, le maire faisait le suivi une fois par mois aux séances du conseil d’administration. «Avec ce comité, on va avoir un lien direct, s’est réjoui Jean-Claude Boyer. La régie trouvait ça très bien qu’on ait ça.»