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La Prairie : des résidents critiquent l’emplacement de deux nouveaux parcs canins

le jeudi 03 septembre 2020
Modifié à 16 h 10 min le 03 septembre 2020
Par Katherine Harvey-Pinard

kharvey-pinard@gravitemedia.com

La Ville de La Prairie a amorcé au cours de la dernière semaine la construction de deux nouveaux parcs canins. Bien qu'elle affirme que ces espaces visent à «bien desservir l’ensemble de sa population», cette annonce a provoqué la grogne chez plusieurs résidents des secteurs concernés qui sont en désaccord avec les emplacements choisis. Les nouvelles installations qui devraient être accessibles au printemps sont situées entre les rues Pierre-Falcon et Denise-Lemaistre ainsi que sur la rue Pierre-Gasnier, près de l’avenue du Maire. Les deux parcs auront une superficie de 850 m2, soit 685 m2 réservés aux gros chiens et 165 m2, aux petits. «La Ville a choisi de positionner les parcs canins sur des terrains municipaux lui appartenant, les deux derniers disponibles pour ce type de vocation, afin de réduire les coûts, respectant ainsi la capacité de payer de ses citoyens», indique-t-elle dans son communiqué. Elle assure que les parcs ne seront pas ceinturés par des résidences, «ce qui maintiendra la quiétude dans les quartiers avoisinants». Par ailleurs, la configuration des terrains choisis «permet de préserver l’environnement naturel des lieux», ajoute-t-on. «La construction de deux nouveaux parcs à chiens était un incontournable à La Prairie, soutient le maire Donat Serres. Leur positionnement géographique permettra de mieux desservir l’ensemble des citoyens de la ville qui réclament de telles installations de manière répétée depuis plusieurs années déjà. D’ailleurs, avec la pandémie de la COVID-19, les Laprairiens sont de plus en plus actifs et ils recherchent des lieux comme ceux-ci à proximité de leur résidence.» Front commun Des résidents des quartiers concernés ont contacté Le Reflet au cours des derniers jours afin de manifester leur désaccord avec les emplacements choisis par la Ville. Ils déplorent qu’il n’y ait eu aucune consultation citoyenne avant qu’une décision ne soit prise par le conseil municipal. «J’adore les chiens. On n’est pas contre un parc canin, mais pas à cet endroit-là», dit une résidente du secteur du Grand Boisé, Margaret Cibiri. Quelques dizaines de résidents des deux quartiers ont donc décidé de faire «front commun» contre le projet déjà entamé. Selon eux, il est faux de dire que la quiétude sera maintenue puisque les clôtures du parc situé dans le secteur du Grand Boisé sont à moins de 20 mètres d’au moins trois résidences. La cour arrière d’une d’entre elles se trouverait même à 4,7 mètres du nouveau parc. «La Ville a fait preuve d’un manque de transparence flagrant et de mauvaise foi, déplore Nicole Montsion, qui réside aussi dans le quartier du Grand Boisé. Nous avons acheté nos maisons dans un secteur paisible et familial avec des espaces verts où les enfants peuvent jouer. Un parc à chien apporte son lot de bruit, des odeurs, des aboiements, des voitures stationnées dans nos rues, des risques de morsure pour nos enfants.» Pétition Une pétition s’opposant à la construction des parcs circule présentement sur le Web et a déjà recueilli plus de 100 signatures. «Ce parc a vu mes enfants grandir dans l'amour des arbres, déplore Mme Cibiri. Ils y ont développé le goût de bouger et des grands espaces. C'est un quartier de jeunes familles avec des chiens qui côtoient le même espace avec bonheur.» Cette dernière a pu s’entretenir avec le maire tout juste avant que la Ville ne fasse l’annonce des nouveaux parcs, le 2 septembre, mais celui-ci a maintenu sa position. Selon Margaret Cibiri, plusieurs enfants habitant dans le secteur du Grand Boisé se rassembleront sur le terrain entre les rues Pierre-Falcon et Denise-Lemaistre le 5 septembre, à 13h30, afin de s’opposer à la construction d’un parc à cet endroit.