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Des Sainte-Catherinois expriment leur ressenti face à la pandémie dans des capsules audio

le jeudi 26 novembre 2020
Modifié à 14 h 47 min le 26 novembre 2020
Par Katherine Harvey-Pinard

kharvey-pinard@gravitemedia.com

Des Sainte-Catherinois aux profils diversifiés ont accepté de livrer leur point de vue sur la pandémie dans le cadre du projet d’art public collectif de la Ville, Capsules d’une pandémie. Disponibles sous forme de balado, les enregistrements ont été dévoilés graduellement au cours du dernier mois. Léo Racicot, un élève du primaire, a été le premier à s’exprimer sur son expérience des derniers mois. «Ça m’inquiète de contracter la COVID-19, mais pour mes proches; mon papi, ma mamie, mes parents aussi, laisse entendre le jeune garçon de 11 ans. Je suis un peu invulnérable, mais les autres, pas vraiment. Ma mamie a la maladie qui fait que ça respire mal, l’emphysème. Si je la contamine, ce serait vraiment dommage. Je vais essayer de ne pas l’attraper.» «Si j’avais la chance de rencontrer M. Justin Trudeau, je lui dirais “continuez, vous êtes capables", même s’il a commis quelques erreurs», ajoute-t-il. On retrouve également le témoignage de Lise Villeneuve, résidente de Sainte-Catherine depuis 1971, dont le mari a été hospitalisé pour des problèmes pulmonaires au début du mois de février. Il est décédé quelques semaines plus tard. «Ils nous disaient qu’ils ne savaient pas c’était quoi, relate-t-elle dans le balado. Avec ce que l’infirmière nous a dit, et avec le recul quand on pense à tout ce qu’on a vu à l’hôpital – le gros nettoyage des choses, il fallait s’habiller avec la jaquette jaune et les gants – on a compris. Ils ne l’ont pas nommé, mais c’était ça. Pour lui, ç’a été foudroyant parce qu’il était déjà malade des poumons. Il n’a eu aucune chance.» «On avait une tout de même une belle vie et ça faisait 55 ans qu’on était ensemble. On se sent toujours un peu coupable, mais c’est la vie. On n’y peut rien», poursuit-elle difficilement. La Ville s’est également entretenue avec une adolescente de 5e secondaire, Rosalie Fontaine, une mère qui travaille dans un CHSLD, Jessica Moquin, la mairesse Jocelyne Bates et la directrice adjointe d’un centre de la petite enfance, Lucie Martin. Les témoignages d’environ 10 minutes chacun seront intégrés à une œuvre sculpturale de l’artiste Tina Struthers qui est en cours de création. Le ministère de la Culture et des Communications a contribué financièrement au projet Capsules d’une pandémie.