Deux hôpitaux de la Rive-Sud manquent critiquement de lits

Le ministre de la Santé Christian Dubé a été très clair lors de son point de presse le 18 décembre en début d'après-midi: la situation est critique dans les hôpitaux du Québec à l'approche des Fêtes. Une dizaine d'entre eux, dont l'Hôpital Pierre-Boucher, à Longueuil, et l'Hôpital Anna-Laberge, à Châteauguay, manquent de lits. «Si on continue comme ça, on va dépasser notre capacité», a-t-il dit d'entrée de jeu, rappelant que la province a dépassé le cap des 1000 hospitalisations, hier. L'hôpital du Lakeshore ainsi que des centres hospitaliers de Chicoutimi, Verdun, Trois-Rivières, Hull, Québec et Sherbrooke sont également concernés. M. Dubé a fait savoir que dans plusieurs régions, du délestage a dû avoir lieu, c'est-à-dire que des opérations sont reportées pour permettre de soigner des patients atteints de la COVID-19. Des lits ont d'ailleurs dû être placés dans des sites non traditionnels. «À Québec, on a installé des lits à l’Hôtel Le Concorde. On va même être obligé d’utiliser des salles de réception de l’hôtel pour y mettre des lits», a-t-il exemplifié. Il a également prévenu que si la situation n'évolue pas pour le mieux après les Fêtes, les autres secteurs d'activités des hôpitaux pourraient être touchés. «Autant notre système de santé que notre personnel ne peuvent se permettre une flambée des cas au retour des Fêtes, a-t-il révélé. Si les Québécois ne respectent pas les consignes pendant le temps des Fêtes, malheureusement on frappera un mur en janvier.» «Nous devons donc faire encore plus de délestage dans nos hôpitaux et reporter des chirurgies qui pourraient être urgentes», a-t-il poursuivi. Par ailleurs, il a demandé une nouvelle fois aux citoyens de ne pas faire de partys et de dénoncer ceux qui en font. Questionné sur la possibilité de reconfiner le Québec plus longuement, comme au printemps, M. Dubé a répondu que «rien n'est exclu». Désengorger Le ministre Dubé a invité les Québécois à ne se présenter à l'urgence que «si c'est vraiment nécessaire». Les personnes qui ont un médecin de famille peuvent d'abord communiquer avec lui ou à la clinique, a-t-il souligné. Pour ceux qui n'ont pas de médecin de famille, ils peuvent communiquer au 1 877 644-4545 pour être «dirigés vers la bonne ressource». Il est aussi toujours possible d'appeler au 811 pour obtenir des conseils d'une infirmière.