Les travailleurs de Lafarge à Saint-Constant acceptent l’entente

Les 91 travailleurs syndiqués de la cimenterie Lafarge-Holcim à Saint-Constant ont accepté hier soir l’entente de principe conclue avec leur employeur dans une proportion de 84%. La grève de trois mois entamée le 6 février est donc terminée.

Le syndicat des Métallos estime être gagnant dans ce contrat d’une durée de cinq ans, puisque l’enjeu majeur, soit le régime de retraite à prestation déterminée sera maintenu pour les nouveaux travailleurs. La contribution des employés sera toutefois haussée à 3% du salaire horaire. Le contrat prévoit également des hausses de salaire totalisant 13,75 % sur cinq ans. Les prestations d’assurance vie et d’assurance salaire seront bonifiées.

«Je suis fier de la bataille que nous avons menée et des gens avec qui nous l’avons menée sur la ligne de piquetage, jour après jour, par grands froids parfois. Nous avons gagné, il ne faut pas avoir peur de le dire. Nous laissons aux prochaines générations de bonnes conditions de travail», fait valoir le président de la section locale 6658, Éric Boulanger.

«Nos membres se sont privés de salaire pendant trois mois pour empêcher une discrimination envers les jeunes travailleurs», a mentionné le directeur québécois des Métallos, Alain Croteau.

En entrevue avec Le Reflet lundi, l’entreprise Lafarge-Holcim avait fait savoir qu’elle était heureuse d’être arrivée à une entente.

«C'est en soit une bonne nouvelle pour tous.  Nous devons nous concentrer sur un retour au travail sécuritaire et productif», avait affirmé Karine Cousineau, responsable des communications.