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L’importance du soutien pour les jeunes en transition de genre et leur entourage

le mercredi 05 mai 2021
Modifié à 8 h 03 min le 05 mai 2021
Par Vicky Girard

vgirard@gravitemedia.com

L’annonce d’une transition de genre, quelle qu’elle soit, peut être un choc pour l’entourage d’une personne, ainsi que pour ceux qui la côtoient au quotidien, dans un établissement scolaire par exemple. Le soutien d’un organisme comme Jeunes Adultes Gai-e-s (J.A.G.) est un outil indispensable, selon son directeur.   À lire aussi: Ni fille ni garçon Rafaël Provost connaît l’histoire de Sam, puisqu’il a été en contact avec sa mère qui cherchait des ressources pour être outillée afin d’accompagner son enfant. Rencontres individuelles, groupes virtuelles, ainsi que ressources et formations pour les établissements scolaires, les villes, les parents et les proches d’individus de la communauté LGBT+ font partie des services de J.A.G. L’organisme possède une librairie et du matériel pédagogique abordant, entre autres, les pronoms pour les non binaires eux-mêmes et les parents qui se demandent parfois comment appeler leur enfant en transition.
«Ce n’est pas quelque chose dont on parlait beaucoup avant. Il y a un travail de démystification à faire.» -Rafaël Provost, directeur J.A.G.
Pour M. Provost, le soutien est primordial à une ère où de plus en plus de jeunes se questionnent sur leur identité ou leur expression de genre. «Il y a quelques semaines, lors d’une intervention dans une école de Chambly pour démystifier le sujet, un élève a fait son coming out non binaire et on accompagne maintenant l’école dans le processus», cite-t-il en exemple en soulignant que la mission de J.A.G. est que le personnel scolaire développe le réflexe de le contacter. Selon M. Provost, les écoles ne savent pas nécessairement où commencer. Dans une école de Saint-Hyacinthe, notamment, les toilettes ne sont plus genrées, puisque plusieurs élèves s’identifiaient comme trans ou non binaires. En parler La plupart du temps, c’est lorsque la question est abordée que des jeunes en viennent à comprendre leurs sentiments relatifs à leur genre ou à leur orientation sexuelle, selon l’expérience de M. Provost. D’autant plus que la non-binarité demeure marginalisée. Celui-ci remarque que les jeunes du secondaire, entre autres, sont très ouverts d’esprit et curieux. «On le voit et on l’entend dans les questions qu’ils posent. Ils parlent d’Instagram ou de TikTok où ils ont accès à des modèles que nous n’avions pas il y a 15, 10 ou même 5 ans. Ils suivent des gens non genrés, des hommes qui se maquillent, etc.» détaille-t-il. Selon lui, ils en ont beaucoup à apprendre aux adultes, dont leurs enseignants «qui se sentent souvent démunis».  

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