Actualités

Transport en commun: vers une taxe sur l’immatriculation pour le 450?

le mercredi 07 novembre 2018
Modifié à 10 h 36 min le 07 novembre 2018
Par Patricia Blackburn

pblackburn@gravitemedia.com

La Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) étudie la possibilité d’imposer une taxe de 50$ sur l’immatriculation des véhicules provenant de la banlieue de Montréal afin de financer le transport en commun. Actuellement, 16 municipalités, toutes situées dans l’île, paient déjà un surplus de 50$ sur le coût de renouvellement des plaques afin de financier le transport en commun. Le prolongement de cette taxe aux villes du 450 permettrait de récolter 100 M$ supplémentaires par année, rapporte le journal La Presse dans un article publié le 6 novembre. Selon la mairesse de Montréal Valérie Plante, présidente de la CMM, ce sont les villes du 450 qui ont-elles-mêmes fait cette proposition afin d’épargner à leurs résidents de nouvelles hausses de taxes municipales. «En misant sur une hausse des tarifs d’immatriculation, il reviendrait ainsi à la SAAQ de récolter les fonds», rapporte le quotidien. L’autorité régionale de transport métropolitain (ARTM), entité qui gère la planification et les finances du transport en commun dans la région métropolitaine, doit trouver, d’ici 2020, de nouvelles sources de financement afin d’augmenter les services à la population avec des projets tels que «le prolongement de la ligne bleue, le SRB Pie-IX, l’impact du REM», énumère la CMM dans un communiqué le 6 novembre. Actuellement, 61% des revenus pour les dépenses d’exploitation et d’immobilisation du transport en commun provient des contributions municipales et des usagers. «Comme la politique de financement prévoit une contribution municipale plafonnée à 30 % des revenus globaux de l’ARTM ainsi qu’une contribution de 31 % des revenus des usagers, la CMM veut se tourner vers une diversification des sources de revenus afin d’éviter d’augmenter le fardeau foncier des citoyens» indique l’organisme. Le rapport de la commission du transport, à qui la CMM a confié le mandat d’étudier le dossier, sera déposé en février 2019.