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Une entreprise de Candiac veut diminuer les gaz à effet de serre

le mardi 17 janvier 2017
Modifié à 0 h 00 min le 17 janvier 2017
Par David Penven

dpenven@gravitemedia.com

Par le biais de son entreprise Faraön Capital, Patrick Mekhaël désire changer les habitudes de consommation d’énergie au Québec et ailleurs. Implantation de stations de gaz naturel liquéfié et comprimé, bornes de recharge électrique à panneaux solaires et autres font partie des plans de cet ancien cadre de Gaz Métro.

«Nous sommes une jeune compagnie de Candiac qui fournit à l’échelle mondiale des solutions en énergie renouvelable. Notre mission s’aligne avec la politique énergétique 2030 du Québec, qui a pour cible de diminuer de 18% les émissions de gaz à effet de serre (GES) par rapport à 1990», explique M. Mekhaël.

Pour illustrer ses activités, il cite la signature en 2015 avec une entreprise de la Silicon Valley pour commercialiser le Solar Tree. Il s’agit de bornes de recharge munie de panneaux solaires destinées aux voitures électriques. La forme s’apparente à celle d'un arbre, d’où le nom.

«Les Solar Tree peuvent être installés sans aucune infrastructure électrique, comme en plein désert. C’est comme un gros power pack. Tu peux brancher n’importe quoi, dont des antennes de télécommunication», indique le Candiacois.  

Son entreprise a signé la distribution de ce produit destiné au marché de l’Amérique latine et de l’Afrique. Le Maroc se montre particulièrement intéressé.

«On travaille avec la Société nationale de transports et de logistique qui gère une flotte de 160 000 camions au Maroc. On collabore aussi avec les ministères des Transports et de l’Énergie», poursuit le président de Faraön Capital.

Rouler vert

Patrick Mekhaël est également vice-président des Entreprises Larry dont la compagnie est présente dans le domaine du gaz naturel depuis 1963. Cette dernière s'est tournée vers la construction de stations au gaz naturel comprimé pour les véhicules lourds. Un secteur rempli de promesses, selon le principal intéressé.

«En novembre 2015, on a inauguré à Coteau-du-Lac la première station publique de gaz naturel comprimé au Québec. Et ce n’est qu’un début. Les pays doivent développer des stratégies viables pour baisser leurs émissions de carbone. Ils doivent améliorer les sources d'approvisionnement pour mettre en place un transport routier plus écologique», mentionne le vice-président.

Il rappelle que les GES produits par le transport routier lourd représentent 43% des GES totaux émis au Québec.

«Un véhicule au gaz naturel, indique Patrick Mekhaël, produit environ 27% de CO2 de moins que l’essence, et 12% de CO2 de moins que le diesel.» 

À cet égard, il se réjouit que le Québec se tourne vers la biométhanisation.

«Le biogaz est produit à partir de la fermentation de matières organiques (ex.: déchets de table). C’est la forme d’énergie fossile renouvelable la plus courante. On peut prendre ce gaz et l’acheminer vers des stations multi-énergies (où l’on retrouverait des Solar Tree) pour camions et voitures électriques», anticipe M. Mekhaël. 

Cop22

En novembre 2016, Patrick Mekhaël a participé à la 22e Conférence des Nations unies sur les changements climatiques qui se déroulait à Marrakech au Maroc. Communément appelé la Cop22, l’événement réunissait plus de 35 000 congressistes.

«J’ai eu la chance d’être le premier entrepreneur de l’histoire des Cops à avoir accès en tant que membre de la délégation canadienne à la zone bleue. La zone bleue est un espace politique où les ministres et présidents négocient les accords concernant la diminution des GES», souligne-t-il.  

«La Cop22 est importante, car elle est la mise en application de la Cop21 qui a eu lieu à Paris en 2015.  À ce moment-là, un accord mondial contraignant les pays adhérents de limiter le réchauffement climatique à moins de 2 Celcius a été signé», souligne celui-ci.