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1000 fois bravo Maxime Comtois !

le lundi 07 janvier 2019
Modifié à 15 h 13 min le 07 janvier 2019
Par Michel Thibault

mthibault@gravitemedia.com

En début d’année, la coutume veut qu’on s’échange des bons vœux de santé, prospérité, bonheur, succès, plein de belles choses. Maxime Comtois, lui, s’est fait souhaiter une mort par suicide et d’attraper une maladie mortelle, entre autres. Quel crime a-t-il commis pour être lapidé virtuellement de paroles blessantes ? A-t-il tué un enfant au volant d’un véhicule les facultés anéanties par l’alcool ? A-t-il découpé en morceaux un vieil homme après s’être introduit par effraction dans sa maison ? A-t-il attrapé une femme par le mont de Vénus sans son consentement ? Rien de tout cela. Maxime Comtois est un jeune homme de 19 ans. Une personne non seulement à la conduite irréprochable mais au talent digne d’admiration. Ce «petit gars» de Beauharnois excelle dans notre sport national. Comtois a fait une entrée fracassante dans la LNH en octobre avec les Ducks d’Anaheim, marquant dès sa première présence sur la glace. Il complète la saison avec les Voltigeurs de Drummondville. Durant les Fêtes, il a défendu l’honneur du pays à titre de capitaine d’Équipe Canada au championnat mondial de hockey junior. À la même compétition, l’an dernier, lui et ses acolytes avaient raflé l’or. Ça a moins bien été cette année. La troupe à la feuille d’érable a subi l’élimination en quart de finale contre la Finlande. En cinq rencontres, Comtois a marqué cinq buts et obtenu une aide. Un bilan respectable. Mais, dans l’ensemble d’une œuvre, c’est souvent l’élément négatif qui l’emporte sur tout, qui pèse 1000 fois plus lourd que 10 bons coups. Contre la Finlande, Maxime Comtois avait la victoire à portée de bâton. En prolongation, il a été sélectionné pour exécuter un tir de punition. On peut imaginer l’énorme pression sur ses épaules. La volonté de bien faire. Devant lui, le gardien Ukko-Pekka Luukkonen ne pouvait céder. Et il a gagné le duel. Maxime Comtois n’a pas réussi à le déjouer. Cette goutte d’échec dans un océan de succès a déclenché le déluge de messages haineux à son endroit sur son le compte Instagram de Comtois. Comtois n’a pas commis de crime mais certains qui l’ont apostrophé, si. Encourager quelqu’un à se donner la mort est un acte criminel passible d’une peine maximale de 14 ans d’emprisonnement. Aussi, une personne qui s’adonne aux insultes et à la violence verbale sur les réseaux sociaux s’expose à des poursuites en diffamation au civil. Les tribunaux ont déjà condamné quelques internautes au clavier trop bien pendu. Beaucoup de positif nécessaire Maxime Comtois a peut-être «la couenne dure» comme l’avance son agent Marc Lavigne mais les injures, même d’inconnus, c’est blessant. Plusieurs ont condamné les propos haineux à l’encontre du joueur. Tant mieux. Et plusieurs ont aussi reconnu la qualité du jeune homme. C’est très important. En psychologie, il est reconnu que les événements négatifs nous affectent beaucoup plus que les positifs. Pour contrer les effets d’une insulte, ça prend plus qu’un seul compliment. Dans un couple, par exemple, «il faut 5 ou 6 interactions positives pour chaque interaction négative pour que la relation soit considérée satisfaisante» illustre cet article de Psychomédia. Alors pour compenser les messages négatifs injustifiés, 1000 fois bravo à Maxime Comtois !