COVID-19

Possible délestage de services à prévoir dans le réseau de la santé

le mardi 14 septembre 2021
Modifié à 12 h 01 min le 15 septembre 2021
Par Michel Hersir

mhersir@gravitemedia.com

Christian Dubé (Photo : Capture d'écran Facebook)

Le ministre de la Santé et des Services sociaux Christian Dubé a prévenu lors d’une brève conférence de presse mardi après-midi qu’un délestage de services dans le réseau de la santé est à prévoir prochainement. Le ministre évoque la pénurie de main-d’œuvre comme raison principale de cette mesure.

«On aura à faire des choix dans certaines régions du Québec à cause du manque de personnel, indique le ministre. Ce n’est pas uniquement dû à la COVID, on avait des enjeux de personnel bien avant, mais c’est exacerbé par 18 mois de pandémie.»

M. Dubé a donné l’exemple de l’Abitibi comme région où il y aurait du délestage, mais n’a pas précisé quelles autres régions pourraient y faire face.

Le délestage pourrait prendre forme notamment par la réduction des heures d’ouverture d’un service de santé.

«On s’est dit qu’on était mieux pendant un certain temps, non défini, que le personnel puisse donner du service de qualité pendant une période plus restreinte, ajoute M. Dubé. Je préfère rediriger les services à certains endroits plutôt que d’avoir des services qui ne sont pas sécuritaires pour les employés et les patients.»

Il indique en outre qu’il manque environ 4000 infirmières dans le réseau et qu’il est prévu d’en rapatrier parmi celles qui était parties pour le privé, en agence ou à la retraite.

Chirurgie

Pour le moment, le ministre soutient que ces mesures ne devraient pas affecter le plan de reprise des chirurgies.

«Ce qu’on ne veut pas, c’est que le personnel soit tellement épuisé que ça craque et qu’on ne puisse plus réaliser les chirurgies que l’on voulait faire», précise-t-il.

Il admet toutefois que beaucoup repose sur l’évolution de la quatrième vague de la pandémie et réaffirme l’importance de la vaccination.

Tests rapides et vaccination obligatoire

Alors que l’introduction des tests rapides dans les écoles a été difficile dans plusieurs cas, le ministre a demandé à la population de donner quelques jours pour que la situation se stabilise.

«C’est un peu comme la vaccination, c’est toujours compliqué dans les premiers jours, souligne-t-il. On demande simplement quelques jours pour montrer que les tests rapides seront un succès.»

M. Dubé a également précisé que la vaccination obligatoire n’a pas eu d’effet pour le moment sur la pénurie de personnel.