Actualités

VIDÉO - Sainte-Catherine donne le feu vert à un développement immobilier mixte

le mercredi 03 novembre 2021
Modifié à 17 h 01 min le 03 novembre 2021
Par Hélène Gingras

hgingras@gravitemedia.com

Esquisse du parc d’affaires aux abords du boulevard Saint-Laurent, près du bassin de rétention. (Photo gracieuseté)

Au terme d’environ cinq ans de planification, la Ville de Sainte-Catherine a signé une entente avec la Société immobilière Desco pour développer le Pôle Léo, un terrain équivalent à 11 terrains de soccer qui accueillera un parc d’affaires regroupant 15 à 20 entreprises industrielles légères, ainsi qu’un minimum de 200 logements et des commerces en bordure de la route 132.

 

 

C’est le plus vaste chantier de construction des dix dernières années dans cette Municipalité, confirme-t-on. Mais la Ville est surtout fière que ce projet ait été pensé dans une perspective de «développement structurant» et «durable».

Comme son nom le dit, le Pôle Léo sera bordé par la rue Léo prolongée, à l’ouest, la route 132, au sud, le boulevard Saint-Laurent, au nord, et la rue Barbeau, à l’est. Cette ancienne terre agricole de 82 195 m2< appartient à la Société immobilière Desco, de Saint-Jacques-le-Mineur, qui s’engage à la développer dans le respect de la planification de la Ville. Cette terre n’est pas occupée, à l’exception de la compagnie Azimuth qui s’y trouve. Celle-ci est propriétaire de son terrain et bénéfice d’un droit acquis d’exploitation.

Puisque le terrain borde le parc industriel actuel et le secteur résidentiel, la Municipalité veut que le projet permette une cohabitation harmonieuse.

«L’idée, c’est de faire un trait d’union, une zone tampon entre le secteur résidentiel et industriel lourd», a expliqué Marie-Josée Halpin, directrice du Service du territoire et du développement économique lors d’une séance d’information aux citoyens disponible sur le site internet de la Ville.

Pour préserver l’intimité des résidents de la rue Barbeau, des arbres matures seront plantés et un écran acoustique végétalisé sera construit derrière les cours arrière sur du terrain qui appartient à la Ville. De plus, tous les futurs bâtiments seront construits en escaliers, soit plus haut vers la rue Léo versus la rue Barbeau, afin de mieux s’intégrer au paysage existant.

Parc d’affaires et bâtiments résidentiels

Les plans de la Ville prévoient qu’environ les deux tiers du terrain à développer accueilleront un parc d’affaires de compagnies de prestige, c’est-à-dire exemptes de bruit, de poussières ou d’odeurs perceptibles à l’extérieur, tels des bureaux d’affaires ou des grossistes. Pour cette raison, les quais de chargement seront aménagés à l’intérieur. Ceux-ci auront entre un et quatre étages maximum.

L’autre tiers du projet, bordant la route 132, sera consacré à la construction de deux bâtiments résidentiels, jumelés à des commerces de proximité (salon de coiffure, café, épicerie) au rez-de-chaussée, variant de quatre à huit étages maximum même si le zonage actuel en permettrait jusqu’à dix.

De son côté, exo aménagera éventuellement un débarcadère d’autobus en bordure de la route provinciale, ce qui facilitera l’accès au REM à Brossard et à la ligne de train de banlieue locale. Ce nouveau milieu de vie constituera ainsi la première aire TOD (transit oriented development) à Sainte-Catherine. Le réseau de pistes cyclables et piétonnières y sera aussi prolongé.

«À l’ultime, ce qu’on souhaite, c’est que quelqu’un qui habite dans le secteur mixte y fasse ses courses et puisse aller dans le pôle d’affaires. On veut créer un milieu de vie.»

-Marie-Josée Halepin, directrice du Service du territoire et du développement économique

La construction des deux premiers bâtiments résidentiels devrait s’entamer en 2022 pour se terminer en 2023, année où la rue Léo sera prolongée par la Ville et que celle-ci aménagera une placette résidentielle.

Avant, le promoteur doit déposer son projet. Celui-ci sera analysé par le Comité consultatif d’urbanisme, puis le conseil municipal. Une séance d’information publique est ensuite prévue.

Ce plan vu de haut montre les deux différents secteurs qui seront aménagés. (Photo gracieuseté)

L’investissement est inconnu

Impossible pour le moment de connaître la valeur de ce futur projet immobilier. «Nous aurons cette information lorsque le promoteur fera sa demande de permis», a dit Amélie Hudon, directrice des communications à la Ville.

Bien que la majorité des coûts soient aux frais de Desco, la Ville devra débourser pour des travaux d’infrastructures, acquérir les sept résidences de la rue Léo et une portion de terrain appartenant au ministère des Transports en façade de la route 132. Toutefois, elle assure qu’il n’en résultera aucune augmentation de taxes pour les résidents. Une taxe de secteur touchera uniquement les propriétaires desservis par le projet.

Les investissements de la Ville s’autofinanceront par la richesse foncière générée, promet-on. À ce sujet d’ailleurs, le protocole d’entente signé avec le promoteur prévoit des garanties de réalisation de sa part. Par ailleurs, ce dernier travaille avec la Municipalité depuis un moment.

«C’est un projet qui s’échelonnera sur plusieurs années», a averti Mme Halpin.

Une placette résidentielle semblable à celle-ci est envisagée dans la section des bâtiments mixtes (logements et commerces) près de la route 132.(Photo gracieuseté)