Accident sur l'A30 : une opération minutieuse pour éviter une catastrophe

Un centre d'opération d'urgence sur le site a été établi sur l'A30. (Photo: Le Reflet - Erick Rivest)
À peine quelques minutes après la collision entre deux poids lourds qui transportaient respectivement du propane et du nitrate d'ammonium sur l'autoroute 30 le 13 janver, les pompiers sont débarqués sur les lieux pour sécuriser la scène, raconte leur directeur de la Régie de l'alliance des Grandes-Seigneuries, Claude Brosseau.
L'officier a ainsi suivi le protocole d'intervention en cas d'accident impliquant des matières dangereuses. Dans le cas d'un camion 45 pieds rempli de propane qui ne s'est pas déversé, le guide demandait d'ériger un périmètre de 100 mètres autour du lieu de l'accident, explique M. Brosseau.
«D'où pourquoi le chef a rapidement demandé la fermeture de l'autoroute 30 pour respecter les mesures, fait-il savoir. Un centre d'opération d'urgence sur le site a ensuite été établi pour rassembler les pompiers, le ministère des Transports, des représentants d'A30 Express et les policiers de la Sûreté du Québec.»
Si l'autoroute a dû être fermée de vendredi, 14h, au lendemain matin, 8h, c'est essentiellement parce que l'opération pour transvider le propane a été complexe, indique-t-il. Le camion contenant du nitrate d'ammonium, lui, a pu être facilement remorqué, contrairement au second qui se trouvait dans une fâcheuse position.
«Le transversement du propane du camion à un autre s'est déroulé en trois étapes, détaille M. Brosseau, dont deux de trois heures chacune pour déplacer le liquide, avec des pauses entre les interventions. Le poids lourd a ensuite été remorqué. L'opération devait se faire de façon sécuritaire.»
C'est la première fois qu'une telle situation se produisait sur l'autoroute 30, confirme le directeur du service d'incendie. Il se souvient cependant d'une fuite d'amoniac survenue en 2018 dans le parc industriel de Sainte-Catherine qui avait nécessité un protocole similaire.
Drôle de hasard
Par ailleurs, M. Brosseau souligne le travail de la Ville de Saint-Constant qui s'est placée en veille d'état d'urgence rapidement après l'accident, partage-t-il. Le hasard a voulu que 24 heures avant l'événement, une trentaine d'employés de la Municipalité aient suivi une formation sur les mesures d'urgence lors de laquelle l'exercice de simulation consistait... en un déversement de propane provenant d'un 45 pieds! Ils ont ainsi été proactifs dans l'exécution du plan d'urgence.