Aylmer lance des tomates aux droits de douanes

Une publicité qui tire à boulets rouges sur les taxes d’importation, ça ne passe pas inaperçu ! C’est exactement ce que vient de faire Aylmer, la marque québécoise de soupes, en lançant une campagne percutante qui ne mâche pas ses mots.

Dans cette publicité audacieuse, on voit des tomates projetées sur une cible représentant les droits de douane. Le message est clair : ces taxes nuisent aux produits locaux et aux consommateurs québécois.

Aylmer dénonce ainsi l’impact des barrières commerciales qui rendent ses soupes plus chères, alors qu’elles sont pourtant fabriquées ici, au Canada.

Aylmer a même fait construire une usine de boîtes de conserve à Granby pour ne pas être dépendante de son voisin du Sud et pour réduire le transport de sa marchandise.

Cette prise de position marque une volonté de sensibiliser le public à un enjeu économique souvent invisible : les taxes qui s’appliquent sur certains produits alimentaires, même quand ils sont faits avec des ingrédients d’ici.

L’enjeu des droits de douane est particulièrement délicat pour les entreprises canadiennes qui utilisent des ingrédients importés. Dans le cas des soupes Aylmer, bien que la production soit locale, les tarifs douaniers viennent gonfler les prix et compliquer la compétition avec d’autres marques sur les tablettes.

Cette sortie médiatique ne vient pas de nulle part.

En ce moment, le débat sur les taxes à l’importation est brûlant, notamment avec les tensions commerciales entre le Canada et les États-Unis. De nombreuses entreprises canadiennes, comme Aylmer, doivent jongler avec ces réalités pour continuer d’offrir des produits à des prix compétitifs.

En optant pour un ton direct et visuel, Aylmer frappe un grand coup. Cette campagne permet non seulement de rappeler aux consommateurs que la marque est bien québécoise, mais aussi d’ouvrir la discussion sur un sujet économique qui touche tout le monde : le prix des aliments.

Dans un contexte où l’inflation alimentaire pèse lourd sur le portefeuille des Québécois, une telle publicité pourrait bien inciter le public à réfléchir aux conséquences des politiques commerciales sur leur panier d’épicerie.

Derrière cette campagne coup-de-poing, Aylmer cherche aussi à renforcer son image de marque locale et à fidéliser sa clientèle québécoise. En jouant sur la fierté régionale et en dénonçant une situation qui pénalise les produits d’ici, la marque s’assure une belle visibilité.

Reste à voir si cette publicité aura un réel impact sur les décisions gouvernementales en matière de tarifs douaniers… ou si elle restera simplement une excellente stratégie de communication. Une chose est sûre : avec cette pub, Aylmer a réussi à faire parler d’elle… et de ses soupes !