Opinion

Billet d'humeur : Autorité et responsabilités

le mercredi 04 décembre 2019
Modifié à 11 h 44 min le 04 décembre 2019
Par Hélène Gingras

hgingras@gravitemedia.com

Avez-vous déjà eu un mauvais boss? Je connais quelqu’un qui a récemment changé d’employeur. Pas de profession. Parce qu’elle ne supportait plus de sa patronne. Qui l’appelait ou la textait à toute heure du jour. Pour des riens. En lien avec le travail. Elle n’en pouvait plus de cette forme de contrôle. De harcèlement. Aussi, je n’ai pas été surprise quand j’ai vu qu’elle avait partagé un article sur les réseaux sociaux à l’effet qu’un mauvais patron peut rendre ses employés malades. Parce que le stress, l’anxiété et l’inconfort des employés peut atteindre des niveaux insoutenables. On a tous entendu une amie, un beau-frère ou quelqu’un avec qui on s’entraîne déplorer le fait qu’ils ont déjà œuvré pour un patron tyrannique. Qui jette son fiel sur les membres de son équipe. Sans aucune retenue. Parfois même avec un plaisir évidemment. Dans ce but même parfois. Sinon de trouver un bouc émissaire.

«Il faut dire trois choses positives pour une négative. C'est la proportion minimale pour qu'une relation soit efficace.»  -Le ratio de Losada
Dans une autre vie, j’ai été en contact avec une personne despote qui était en position d’autorité. Heureusement, ce n’était pas mon supérieur immédiat. Cependant, je travaillais souvent avec ses employés. En raison du leadership négatif de la patronne et de nos positions diamétralement opposées, ses employés se retrouvaient souvent pris entre l’arbre et l’écorce. Je voulais de la qualité, elle réclamait plus de productivité; ça ne pouvait pas marcher. Une des employés avec qui je faisais affaire a fini par craquer. Par demander un arrêt de travail. L’histoire remonte à quelques années, mais je viens de l’apprendre. Ça m’a fait de la peine, même si je suis consciente de pas être la principale responsable. Depuis cette confidence, je me demande ce que j’aurais pu faire différemment à l’époque. À part peut-être abaisser mes standards – je le sais, je suis exigeante de nature -, je n’ai pas trouvé d’autre réponse. Je n’ai pas suivi beaucoup de formations en ressources humaines avant d’occuper mon poste actuel. Et je ne compte plus les nuits blanches que j’ai passées à essayer de trouver une solution lorsque survient un pépin dans la salle de rédaction. Mais j’ai toujours pensé qu’il est de ma responsabilité d’essayer de garder le climat de travail le plus sain possible pour tout le monde. Parce que je suis en position d’autorité.  

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