Billet d'humeur : Avec des si, on va à Paris…

Avez-vous un testament?

Ô mon dieu!, je viens de mettre le mien à jour. Parce que ma situation a changé à certains égards. Une révision qui m’a coûté quelques centaines de dollars. Mais qui m’a encore une fois posé tout un casse-tête à savoir qui héritera de mes biens et de mon argent – et dans quelle proportion – une fois que je ne serai plus de ce monde. Est-ce que je suis la seule à trouver cet exercice difficile?

Avouons-le, le sujet est encore assez tabou. À éviter même pour certaines personnes qui craignent que ça suffise à les faire trépasser! Parler de son testament n’est pas du tout sexy. Ce n’est pas le genre d’affaire dont on discute avec ses collègues à l’heure du lunch en rigolant. En fait, la plupart du temps où j’en ai entendu parler, c’est parce que ça avait mal viré dans une famille...

Personnellement, je trouve toujours l’exercice un peu pénible. Ce serait sans doute beaucoup plus simple si j’avais une progéniture. La plupart de mes biens lui reviendraient, tout simplement.

«Je suis tellement satisfait de mon appareil auditif que, par trois fois, j’ai modifié mon testament!»

-Citation anonyme 

J’essaie chaque fois de réfléchir du mieux que je peux à mes dernières volontés. Mais ma notaire est perspicace; elle trouve toujours des zones d’ombre que je n’avais pas vues ou des hypothèses que je n’avais pas envisagées. Je sais, c’est son travail, mais il reste que la pomme n’est pas tombée loin de l’arbre...

Je dois donc développer plusieurs scénarios au cas où telle personne serait décédée, que telle autre ne pourrait pas être mon liquidateur, etc. Et tout pourrait changer en fonction si je meurs demain ou dans 50 ans. J’ai toujours l’impression que ça finit par 1000 scénarios ou spéculations. Avec plein de si, quoi! Parce que je dois prévoir l’imprévisible. Pour quelqu’un d’aussi terre à terre que moi, l’exercice est épuisant.

Pendant le processus de mise à jour, je me suis demandé comment réagiront mes proches à l’ouverture de mon testament. S’i l y a des décisions plus faciles à prendre afin d’éviter de donner une grande part du gâteau au gouvernement, d’autres sont un peu plus délicates et pourraient toujours froisser des gens. À moins qu’elles aient trépassé avant moi le jour venu. Si... encore.

J’espère ne pas avoir à refaire l’exercice de «si-tôt»!