Opinion

Billet d'humeur : Incursion en CHSLD

le jeudi 03 novembre 2022
Modifié à 13 h 21 min le 28 octobre 2022
Par Hélène Gingras

hgingras@gravitemedia.com

Sur le plan humain, c'était super, mais l'exécution m'a parfois laissé sur ma faim. (Photo: Depositphotos)

À quand remonte votre dernière expérience dans le réseau de la santé?

Je vous épargne la raison, mais mon père a récemment séjourné pendant une douzaine de jours dans un CHSLD de la Montérégie-Ouest. C’était prévu ainsi.

L’accueil a été tout simplement extraordinaire. Le personnel qui l’a reçu - qui nous a reçus - a été d’une gentillesse et d’une bienveillance hors du commun.

Mon père venait à peine de descendre de voiture que l’ergothérapeute s’est dirigée vers lui pour l’assister. Engageant la conversation avec nous. Il en a été ainsi toutes les fois où je suis allée le visiter. Le personnel était chaque fois courtois et avenant. Même lorsqu’il était débordé ou en sous-effectif.

Je m’attendais malgré tout à ce que mon père vive quelques aventures. Et ça s’est produit. Comme la fois où l’employé.e qui l’a habillé n’a pas mis sa ceinture à son pantalon en l’habillant le matin, qu’on a oublié de lui mettre ses appareils auditifs ou de le lever pour déjeuner. J’ai moins ri lorsque j’ai appris qu’on avait échappé – sans la retrouver – sa pilule servant à lui éclaircir le sang et qu’il en a résulté tout un branle-bas de combat auprès de la pharmacie et de ma mère.

Son séjour a été court, mais il m’a quand même permis de constater que la machine semble avoir besoin d’huile; le niveau de communication et d’organisation ne m’a pas impressionnée.

«L’observation recueille les faits; la réflexion les combine; l’expérience vérifie le résultat de la combinaison.»

-Denis Diderot 

Même si nous avions rempli un contrat avec le CLSC qui stipulait les conditions de son hébergement, les dates, etc., il m’apparait avoir eu une erreur de facturation (à notre avantage) et des messages erronés communiqués à notre père quant à sa date de sortie. On nous a même questionnés sur nos heures d’arrivée et de départ, alors qu’on ne faisait que se conformer à ce qui était écrit dans le contrat!

La veille de la sortie de mon père, sa veste a vraisemblablement disparu avec les draps au lavage. Mais elle n’a jamais été retrouvée. Idem pour son carnet de glycémie - identifié à son nom - dans lequel mon père notait religieusement son taux de sucre deux fois par jour, à la demande de son médecin pour ses suivis.

À ce jour, je n’ai pas de nouvelles malgré mes appels répétés et les promesses qu’on a faites chaque fois de me rappeler. Ça ne se fait pas, selon moi.