Sports

Championne de BMX à 8 ans

le mercredi 29 septembre 2021
Modifié à 0 h 00 min le 30 septembre 2021
Par Guillaume Gervais

ggervais@gravitemedia.com

Océanne Bouthillier course dans la catégorie des 7 et 8 ans – féminin. (Photo: Le Reflet – Denis Germain)

Tout parent souhaite que son enfant s’épanouisse dans ce qu’il fait, et François Bouthillier ne fait pas exception. Il se dit très ému que sa fille Océanne éprouve du plaisir à pratiquer le BMX, un sport dérivé du vélo de montagne auquel elle s’est initiée il y a peu de temps. Qui plus est, il se trouve que l’enfant de 8 ans démontre un talent hors pair pour son âge.

La Laprairienne a remporté une médaille d’or lors d’une épreuve à Drummondville le 18 septembre, ainsi qu’une médaille d’argent le lendemain. Cet été, sur le circuit de compétition de la Fédération des sports cyclistes du Québec (FSCQ), elle est montée quatre fois sur le podium en sept courses.

Amatrice de sports extrêmes, dont le ski et la planche à neige, elle a aussi appris à faire du vélo très tôt, raconte son père.

«Dès que nous avons enlevé les petites roues de son vélo à l’âge de 4 ans, elle était déjà sur les pistes de terre battue pour s’amuser», relate-t-il.

Pas surprenant d’apprendre que, même haute comme trois pommes, Océanne Bouthillier est une enfant qui n’a pas froid aux yeux, fait remarquer son père. Ce dernier confie qu’il n’est plus capable de suivre sa fille à vélo, alors que celle-ci cherche constamment à augmenter sa vitesse lorsqu’elle roule.

Océanne lors de sa course au circuit du Haut-Richelieu. (Photo: Le Reflet - Denis Germain)

«J’ai toujours voulu faire du motocross, donc je trouve que c’est un peu la même chose, explique candidement la fillette pour justifier sa passion. Quand je suis sur mon BMX, je me sens en confiance.»

L’été, la cycliste membre du Club de BMX du Haut-Richelieu pratique deux fois par semaine pendant une heure sur une piste à Saint-Jean-sur-Richelieu. L’automne, ses entraînements deviennent hebdomadaires. Ceux-ci lui permettent d’améliorer sa vitesse dans les bosses, puis de mieux lire la piste afin de trouver le corridor le plus rapide.

«Il faut qu’elle soit vraiment alerte et qu’elle prenne conscience des risques lors des courses, ajoute son père. Les participantes roulent toutes à grande vitesse et peuvent atteindre jusqu’à 30 km/h.»

Avec le temps, M. Bouthillier est devenu en quelque sorte l’ingénieur de sa fille. Il a appris à s’occuper de l’alignement des roues de son vélo et à vérifier tous les aspects mécaniques nécessaires pour qu’il soit prêt avant les courses.

Niveau avancé

La saison de courses au sein du circuit de la FSCQ ayant pris fin le week-end dernier, la Laprairienne pense déjà à 2022. Il est prévu qu’elle retrouve son entraîneur Zachary Brunet cet hiver à l’extérieur, où elle apprendra à se tenir sur sa roue arrière avec un support spécial. Cette technique lui permettra de mieux amortir les descentes et, par le fait même, augmenter sa vitesse, explique son père.

«Elle a déjà l’ambition de devenir meilleure l’année prochaine, se réjouit M. Bouthillier. Elle écoute les enseignements de son mentor à la lettre.»

Océanne a terminé la saison 6e au cumulatif des points. (Photo: Le Reflet - Denis Germain)

Signe du talent hors du commun de sa protégée, le Club de BMX du Haut-Richelieu a convenu qu’elle participera à des courses dont le niveau est plus avancé. Ce, même si un délai de pratique de deux ans est normalement requis pour passer de la catégorie débutante à intermédiaire.

«Je lui ai dit qu’elle doit se pratiquer le plus possible si elle aspire à s’améliorer, ajoute son père. Mais l’important, c’est qu’elle doit le faire pour le plaisir.»

«Ça prend de mon énergie et de mon temps, mais quand je regarde les effets bénéfiques de la pratique de ce sport sur ma fille, comme la concentration à l’école, ça vaut de l’or.»

-François Bouthillier

Sport dispendieux

L’achat d’un vélo de BMX neuf peut être dispendieux, confie François Bouthillier. Même si certains préfèrent s’en procurer un neuf pour bénéficier d’un produit de meilleure qualité, d’autres se tournent vers des vélos de montagne usagés plus abordables. Ceux-ci sont par la suite modifiés en leur ajoutant des pièces qui les rendent plus rapides. Par exemple, la fourche en métal du vélo peut être remplacée par une structure en carbone. Cette transformation rend le vélo plus léger et facilite ainsi certaines manœuvres, notamment lorsque les cyclistes doivent le ramener vers le corps pendant les sauts, explique le Laprairien.

«L’achat du vélo usagé représente une dépense d’environ 500$, puis les cours coûtent 250$ pour une saison. Les courses nécessitent des frais d’inscription de 25 à 30$ par jour», détaille-t-il.

 

 

 

 

 

Dernières nouvelles