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Cinq lieux nommés en hommage à des femmes marquantes

le lundi 08 mars 2021
Modifié à 14 h 52 min le 08 mars 2021
Par Vicky Girard

vgirard@gravitemedia.com

La Commission de toponymie du Québec a affiché une carte sur laquelle sont mis en lumière les lieux portant le nom de «femmes remarquables du Québec», dont certains se trouvent sur le territoire couvert par Le Reflet. Ce dernier en a fait un palmarès à l'occasion de la Journée internationale des droits des femmes.  Kateri Tekakwitha Lors de sa création, la Ville de Sainte-Catherine portait le nom de municipalité de la paroisse de Sainte-Catherine-d’Alexandrie-de-Laprairie. Elle a été officiellement nommée comme on la connaît aujourd’hui en 1973. L’appellation L’Éclusière avait été envisagée pour souligner la présence des écluses, rapporte la Commission de toponymie. Le premier nom de la municipalité évoquait le souvenir de sainte Catherine d’Alexandrie. Il a été retiré en raison «de la haute fantaisie dont on a entouré sa biographie». Une coutume issue du Moyen Âge en a fait la patronne des «vieilles filles», car selon l’expression «coiffer sainte-catherine» signifiait qu’une femme ne s’était pas trouvé de mari.  À cette époque, «les catherinettes», soit les femmes toujours célibataires à 25 ans, étaient fêtées le 25 novembre, jour de la Sainte-Catherine. Toujours selon la Commission de toponymie toutefois, le nom de Sainte-Catherine est plutôt un hommage à la mémoire de Kateri Tekakwitha (1656-1680), une jeune iroquoise qui portait l’un des prénoms féminins les plus courants sous le Régime français. Il s’agirait de la première sainte autochtone nord-américaine. Sainte-Catherine était l’ancien emplacement de la mission iroquoise des Jésuites avant qu’ils s’installent sur le territoire qu’on connaît maintenant comme Kahnawake. En 1992, le pont au-dessus du canal de la Rive-Sur sur le parcours de la promenade du Pont-Levant, à Sainte-Catherine, a d’ailleurs été nommé le pont Kateri-Tekakwitha. Un monument à la mémoire de la femme se trouve à proximité du pont. Une rue et un parc portent également le nom de Kateri, ainsi que le CLSC situé à Candiac et la Maison de la famille Kateri à La Prairie. Pauline Julien Le parc Pauline-Julien à Sainte-Catherine, à l’intersection des rues Rivard et Vigneault, porte le nom d’une chanteuse, auteure et comédienne qui a vécu de 1928 à 1998 depuis 2012. L’artiste qui a commencé sa carrière au début des années 1950 à Paris est reconnue «pour son ardeur à promouvoir la cause de la femme et de la souveraineté au Québec». Dans la province comme en France, elle souhaitait faire connaître la chanson et la culture québécoise. Elle a interprété plus de 2 000 chansons, enregistré plus de 20 disques et joué dans des films. Elle a été nommée chevalière de l’Ordre national du Québec en 1997. La Bolduc Depuis 1996, le nom d’une autre chanteuse populaire du Québec , Mary Travers (1894-1941), passée à l’histoire en tant que La Bolduc, est associé à un croissant dans le même secteur que le parc Pauline-Julien, où les voies portent tous des noms de musiciens. L’auteure-compositrice-interprète est une musicienne autodidacte qui a d’abord entrepris une carrière de chanteur pour aider son mari, Édouard Bolduc, alors au chômage. Elle a laissé sa marque comme pionnière de la chanson québécoise avec des pièces «inspirées de petites misères quotidiennes des gens pendant la crise économique des années 1930». Son répertoire comprend notamment les chansons La Bastringue, J’ai un bouton su’l bout d’la langue et Ça va venir découragez-vous pas. Le gouvernement du Québec l’a désignée personnage historique en 2016. Marguerite Bourgeoys Toujours à Sainte-Catherine, la rue Bourgeoys dans un quartier résidentiel à l’ouest de la rivière de la Tortue se veut un hommage à l’enseignante, religieuse et fondatrice de la congrégation de Notre-Dame de Montréal, Marguerite Bourgeoys (1620 – 1700). Ce, depuis 1996. À La Prairie, le nom a été attribué à la rue Marguerite-Bourgeoys en 1997. Émilie Gamelin Trois endroits à La Prairie portent le nom d’Émilie Gamelin (1800 – 1851), fondatrice de la congrégation des Sœurs de charité de la Providence à Montréal, soit une école primaire située boulevard des Mésanges depuis 1991 et un parc à proximité qui a été nommé ainsi en 2007, ainsi qu’une rue dans un quartier résidentiel près du lac de la Citière depuis 1991. La femme devenue orpheline à l’âge de quatre ans est connue pour s’être occupée des plus démunis. Elle a notamment ouvert deux refuges et créé une société sous le nom de Dame de charité. Elle a été béatifiée en 2001.