Sports

Un Constantin pourrait vivre son rêve olympique grâce à un nouveau sport

le mercredi 18 juillet 2018
Modifié à 9 h 24 min le 18 juillet 2018
Par Audrey Leduc-Brodeur

aleduc-brodeur@gravitemedia.com

Après avoir fait la pluie et le beau temps au sein de la Ligue nationale de basketball du Canada (NBL), Kevin Loiselle tente sa chance dans une nouvelle version de son sport, le 3 contre 3. L'athlète originaire de Saint-Constant pourrait vivre son rêve de participer aux Jeux olympiques, puisque la discipline sera admise à Tokyo en 2020. Enfant, Kevin Loiselle pratiquait tous les sports possibles pour libérer son trop-plein d’énergie. Le basketball a été son coup de cœur et il a poursuivi dans cette voie lors de son passage à l’école secondaire de la Magdeleine à La Prairie, jusqu’en 2005, et au Collège Dawson à Montréal, en 2007. «À ma première saison collégiale, nous étions huit recrues et nous avons été sacrés champions, raconte-t-il. Nous étions un petit groupe serré qui se respectait. Personne ne voulait mieux faire qu’un autre coéquipier. Aujourd’hui encore, ce sont mes amis.» L’athlète âgé de 30 ans affirme que son passage au Collège Dawson a marqué le commencement de son désir de jouer professionnellement au basketball. Il a joint l’Université du Maine à Fort Kent, mais est parti après un an. «J’avais des problèmes d’apprentissage et l’université ne voulait pas m’offrir une bourse complète pour couvrir les frais de sessions et tout le reste», raconte-t-il. Pas si glamour Kevin Loiselle est revenu au pays et a joint les rangs de la NBL, qui en était à ses débuts à l’époque. Il vient de compléter sa 7e saison au sein de la ligue. Même s’il apprécie pouvoir pratiquer le sport qu’il aime dans un circuit professionnel, il a constaté au fil du temps que le basketball n’est pas aussi glamour qu’il laisse paraître. «Beaucoup de gens pensent qu’on mène la belle vie, mais c’est 100% le contraire, dit-il. C’est un sport politique: «le fils de» qui est choisi plutôt qu’un autre, le joueur local favorisé, etc. Il y a tellement de choses qui entrent en compte.» Ainsi, son entrée dans la NBL ne s’est pas nécessairement passée comme il l’aurait souhaité. «J’ai été sélectionné parmi les premiers choix et j’ai participé au camp de l’équipe. Ils m’ont dit que j’étais bon, mais à la dernière minute, ils m’ont retranché pour choisir un joueur local. Ça m’a ouvert les yeux», affirme-t-il. De son propre aveu, l’orgueil a pris le dessus et il a tenté sa chance de nouveau dans la NBL la saison suivante. «J’ai été choisi par l’équipe de Windsor et j’ai fait ma place sur l’équipe», mentionne le joueur de 6 pi 6 po. Depuis, il a remporté trois championnats, dont deux avec la formation de Windsor, et a été nommé sur l’équipe d’étoiles de la ligue. «Le niveau de jeu de la NBL progresse au fil des saisons, constate le Constantin. Le jeu est très physique. Chaque équipe compte environ sept ou huit Américains, ce qui amène un bon calibre, explique-t-il. Ce n’est pas ici que tu fais le plus d’argent, mais le niveau est élevé.» «Chaque équipe doit composer avec un plafond salarial de 150 000$ versés sur cinq mois, ajoute-t-il. Les plus gros contrats offrent 5000$ par mois aux joueurs. Les recrues reçoivent 1600$.» Huit équipes se disputent les honneurs devant une moyenne de 5000 spectateurs. Deux équipes québécoises ont tenté leur chance dans les premières années de la ligue, mais ont cessé leurs activités. 3 contre 3 Kevin Loiselle ne sait pas encore avec quelle équipe il poursuivra sa carrière la saison prochaine. En attendant, il s’est initié au basketball 3 contre 3 après avoir regardé une vidéo qui a piqué sa curiosité. Lui et des joueurs ont formé une équipe et ils participent à différentes compétitions depuis 2017. «C’est intéressant parce que les arbitres nous laissent jouer de manière plus physique, mentionne-t-il. Certains joueurs de basketball standard ne sont pas bons dans le 3 contre 3 et vice-versa. C’est différent et ça me convient.» Il souligne que cette version du basketball est déjà très populaire en Europe et que les bourses versées aux joueurs canadiens augmenteront au cours des prochaines années étant donné que la discipline sera intégrée aux Jeux olympiques. Les compétitions à venir en 2019, dont une à Montréal, seront déterminantes pour le Constantin et les joueurs qui voudront se qualifier pour Tokyo 2020. «Je pense que nous avons des chances, car nous formons une des meilleures équipes au Canada», dit-il.