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COVID-19

COVID-19 : les demandes d’aide alimentaire doublent

le mercredi 03 juin 2020
Modifié à 17 h 21 min le 02 juin 2020
Par Hélène Gingras

hgingras@gravitemedia.com

Le Complexe le partage et la Corne d’abondance répondent à deux fois plus de demandes d’aide alimentaire chaque semaine depuis le début de la pandémie. «On s’attendait un peu à ce que le contexte économique difficile ait cet impact. On s’est préparé en conséquence», affirme Frédéric Côté, le directeur général de l’organisme qui nourrit la population de La Prairie, Saint-Constant et Sainte-Catherine dans le besoin. Au début de la crise, l’organisme a créé un fonds d’urgence d’aide alimentaire dont 100% de l’argent est dédié à l’achat de nourriture, (fruits, légumes, viande, œufs, etc.). Rapidement, il a pu accumuler un fond de 100 000$ en sollicitant des partenaires, mais aussi grâce à plusieurs dons d’entreprises, de Municipalités ou de particuliers. «Si on ne dépense pas tout, on va garder l’argent pour maintenir ce service. Aucun dollar ne sera dépensé en salaires ni en hypothèque», promet M. Côté. Il n’en revient pas de l’élan de solidarité sans pareil dans la région. En plus de faire des dons en argent, en l’espace de deux jours après l’appel du premier ministre du Québec François Legault, une centaine de bénévoles ont offert de donner un coup de main à l’organisme.
«Il s’est passé quelque chose et c’est le fun à voir. C’est vrai pour nous, mais aussi pour d’autres organismes du territoire.» -Frédéric Côté, directeur du Complexe le partage
21 000 $ grâce à des bouteilles consignées Serge Gauthier, président du Club des copains à Delson est également agréablement surpris par la réponse des Delsonniens, mais aussi du reste de la population de la région. Les donateurs ont été nombreux à remettre gracieusement leurs bouteilles et canettes consignées lors des trois collectes de l’organisme en mai, permettant de récolter plus de 21 000$. «C’est au-delà de nos espérances, avoue-t-il. De voir une telle solidarité des gens, ça nous fait chaud au cœur.» Ce, sans parler des 18 000$ en dons reçus par l’organisme depuis le début de la pandémie. En même temps, les besoins sont grands. L’organisme de Delson fondé il y a 20 ans a reçu plus de 70 demandes de dépannage alimentaire depuis le début de la pandémie. C’est presque la moitié du total remis en 2019. «On est chanceux, on n’a pas de local à louer, puisque la Ville nous en prête un et que personne ne reçoit de salaire, dit-il. Ça aide pour pouvoir tout redonner. On a seulement acheté deux réfrigérateurs et deux congélateurs supplémentaires pour stocker de la nourriture.» Bien qu’heureux, M. Gauthier voit au-delà de la pandémie. «C’est une compensation qui arrive à point parce qu’il faudra se réinventer et qu’on risque d’avoir un manque à gagner, poursuit-il. La guignolée nous permettait d’amasser 13 000$, mais je doute qu’on puisse réunir les quelque 120 bénévoles dans le même local à l’avenir. L’activité du train des Fêtes n’aura sans doute pas lieu elle non plus. Or, elle nous rapportait 6 500$ et 1 500 livres de produits non périssables.» La Corne d’abondance La Corne d’abondance à Candiac a aussi reçu des dons en argent de la part d’organisations, des députés ou de particuliers pour la soutenir pendant la pandémie. L’organisme fait aussi face à plus du double de demandes d’aide alimentaire que d’habitude. «On est ouvert aux dons; l’argent n’est jamais de trop. Surtout que notre friperie est actuellement fermée et que c’est notre source de financement normalement, dit la directrice, Joanne Audet. On donne des reçus pour fin d’impôts.»

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