Déneigement : opération complexe

Environ 73 cm de neige sont tombés sur le territoire de la Ville de Candiac. (Photo : Le Reflet – archives)
Environ 73 cm de neige tombés entre le 13 et 16 février ont donné du fil à retordre aux équipes de déneigement, dont celle de la Ville de Candiac. Le Reflet s’est entretenu avec le directeur des opérations aux Travaux publics pour en savoir plus sur le processus derrière les opérations, critères de priorités et défis rencontrés.
La tempête a demandé à l’équipe du déneigement de travailler 16 heures par jour, soit 8h le jour et 8h la nuit, informe M. Brassard.
«Le soir, il n’y a pas d’opération pour laisser le temps aux gens de revenir du travail, et aussi parce que des gens vont laisser leur auto dans les rues pour permettre à leur déneigeur de faire leur entrée», ajoute-t-il.
Candiac utilise des nouvelles technologies, dont un service de GPS ou encore des stations météo-route pour déterminer précisément les prévisions météorologiques. «Les vents ont un peu triché les données», confirme-t-il.
En cas de grosse quantité de neige comme celle survenue récemment, la Ville utilise les codes «P1» et «P2». Le premier, plus urgent, représente les services aux citoyens (les artères principales, devant les écoles ou des commerces), tandis que le second représente le résidentiel.
Le dégagement de la neige près des écoles est parmi les priorités. (Photo : Le Reflet – Tristan Ouimet)
«Quand les écoles étaient fermées, ç’a nous a aidés parce qu’on avait un délai d’une journée pour pouvoir préparer les devants des écoles avec les trottoirs et donner l’accès», mentionne Denis Brassard.
Les défis rencontrés
Hormis les vents, la coopération des citoyens a été l’un des défis, alors que certains laissaient leur voiture dans la rue pendant les heures non permises.
«Je ne dis pas ça méchamment, mais on oublie qu’on passe avec des équipements lourds et on a besoin d’environ 14 pieds, de côté et tout, pour passer et dégager nos rues, fait savoir Denis Brassard. Des gens ont de la misère à collaborer et d’autres coopèrent très bien. Mais plusieurs n’enlèvent pas leurs véhicules des rues et priorisent leur entrée.»
Des citoyens et entrepreneurs spécialisés dans le déneigement ont également pelleté de la neige, puis l’ont tirée dans la rue, ce qui a nui aux opérations pour l’entretien des trottoirs.
Le rang Saint-André a été touché par la grande quantité de neige.
«Le rang Saint-André nous a joué un tour, explique M. Brassard. On devait passer jour et nuit pour le maintenir potable. Il y a eu une fermeture temporaire du rang.»
Le dégagement des bornes-fontaines a également été un enjeu.
«La Ville a fait une publication sur ses réseaux sociaux pour demander aux citoyens de dégager la neige des bornes-fontaines, mais ça n’a pas été reçu positivement, avise Monnie Renouf, directrice au service des travaux publics. On va travailler là-dessus.»
Denis Brassard, quant à lui, dit qu’il est important de dégager la neige des bornes-fontaines, au cas il y aurait des interventions des pompiers.
Ce dernier tenait à souligner les efforts des cols bleus de la Ville pour le déneigement.