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COVID-19

VIDÉO - Dépistage à Sainte-Catherine : des citoyens présents «pour ne pas prendre de chances»

le vendredi 25 septembre 2020
Modifié à 13 h 37 min le 25 septembre 2020
Par Vicky Girard

vgirard@gravitemedia.com

La file d’attente était longue au centre municipal Aimé-Guérin à Sainte-Catherine, à l’ouverture de la clinique de dépistage mobile du CISSSMO, le 25 septembre. Ceux interrogés par Le Reflet y étaient en raison de symptômes ou de contacts avec des cas positifs et disaient ne vouloir prendre aucun risque en se faisant tester pour la COVID-19.   À LIRE AUSSI: Clinique de dépistage à La Prairie : plus de la moitié de la capacité de tests effectués https://www.dailymotion.com/video/x7wgby9?fbclid=IwAR208SwqZGKCYgcaUv82tfXWW6nmAxkG_yEqXuaKEyaNS5s1sHjTKMCPFu8 À l’entrée, Jean-François Matte, organisateur communautaire du CISSSMO, remettait des masques chirurgicaux requis – les masques artisanaux devaient être troqués –, s’assurait que les gens se désinfectaient les mains et leur donnait des instructions claires. «Suivez le chemin indiqué et ne touchez à rien à l’intérieur», répétait-il. M. Matte n’était pas surpris de voir tant de gens à la clinique. Le CISSSMO avait prévu le coup avec 10 équipes de travail sur place. «Il y avait une grosse demande. C’est la Santé publique qui décide où sont les cliniques selon les enquêtes épidémiologiques, comme il y a plusieurs cas dans la région, c’était approprié que ce soit ici», a-t-il laissé savoir. Pour Roxanne Daoust, dont le nez du fils de 6 ans coule depuis plusieurs jours, il allait de soi qu’il passe un test, puisqu’elle devait le garder à la maison. Il s’agissait du deuxième dépistage pour Jacob, qui «n’a vraiment vraiment vraiment pas aimé le premier». La femme de Salaberry-de-Valleyfield souhaitait également se faire tester. «C’était ça [se faire dépister à Sainte-Catherine], ou on attendait presque une semaine dans notre coin», a-t-elle dit. Plusieurs citoyens d’autres villes attendaient également, dont Christophe Aneziris et Alexis Camirand, de Brossard, âgés respectivement de 26 et 24 ans. Les colocataires allaient passer le test après que l’un d’eux ait été en contact avec un cas positif. «On s’est mis en isolement volontaire depuis qu’on le sait, a laissé savoir M. Camirand. Puis nos employeurs ont voulu qu’on se fasse tester aussi.» Ils n’arrivaient pas à obtenir un rendez-vous dans leur ville. En file 40 minutes avant l’ouverture, ils se sont dit surpris de voir autant de gens.
«Ça se peut que je sois asymptomatique, alors je le fais [le test] pour savoir et ne pas répandre le virus.» -Normand Poissant
Normand Poissant et Lucille Laberge ont également été en contact avec un cas positif dans un souper de famille. Bien qu’ils soient restés prudents, ils voulaient être fixés. Ils étaient confinés depuis six jours et M. Poissant ne se présentait pas sur les lieux de son emploi, dans le milieu de la construction. Le couple de Saint-Chrysostome a tenté de se faire dépister. Ils n’ont trouvé qu’un endroit à Saint-Jean-sur-Richelieu où il avait plusieurs jours d’attente. Présente une heure avant l’ouverture, Isabelle Provencher y était, car son fils de 13 ans avait plusieurs symptômes, dont la toux ainsi que la perte d’odorat et de goût. «Étant donné que je travaille dans un centre de réadaptation, mon employeur voulait que je me fasse tester et moi aussi, je ne veux pas prendre de chances», a laissé savoir la résidente de Saint-Constant, qui indique avoir eu quelques symptômes également. Elle a déjà passé un test avec son autre fils pour les mêmes raisons. Les deux se sont avérés négatifs. «J’ai 48 ans et je suis à risque, puisque je suis asthmatique. Souvent, mes rhumes se transforment en pneumonie ou en bronchite alors là, avec la COVID-19, je ne sais jamais. Je suis restée prudente depuis le début», a assuré Mme Provencher.