Des ados relèvent le défi sans cellulaire pendant un week-end

TC Media a proposé à des adolescents de ne pas utiliser leur téléphone mobile pendant un week-end complet, entre la fin des classes le vendredi et le retour à l’école le lundi matin. La moitié d’entre eux ont réussi le défi, alors que l’autre a échoué.
Sur 12 élèves de l’école secondaire de la Magdeleine à La Prairie qui ont dévoilé leur résultat, 6 n’ont pas utilisé leur téléphone mobile.
La plupart des adolescents qui ont réussi leur défi ont compensé en utilisant d’autres appareils technologiques pour s’occuper.
Maxime Lalonde indique qu’il a utilisé sa tablette au lieu de mon téléphone.
«Mon ordinateur et mes consoles de jeux vidéo ont beaucoup aidé, ajoute Ariane Chales. Je crois qu’une fin de semaine sans ordinateur et autres technologies est aussi possible, mais ce serait beaucoup plus difficile.»
«Les jeux vidéo m’ont permis d’oublier le manque de cellulaire, affirme quant à elle Cynthia Carvalho. La tentation de l’utiliser était très forte. Je suis accro à mon cellulaire et je l’ai toujours à mes côtés. Le stress de devoir répondre à mes messages tout de suite était moins présent. J’ai tiré la conclusion que ça fait du bien d’avoir du temps sans cellulaire.»
Ceux qui l’ont pris à un moment donné expliquent ce résultat par l’envie de vouloir parler à leurs amis, par réflexe ou pour leur travail.
«J’ai eu besoin de mon téléphone à mon travail, explique Elisabeth Hardouin. Cependant, je ne crois pas que j’aurais réussi, même si je n’avais pas travaillé, puisque mon téléphone est mon agenda.»
«J’ai réussi à tenir une journée. J’ai échoué quand j’ai regardé l’heure sur mon téléphone samedi pendant que je travaillais», mentionne de son côté Pier-Luc Ferland.
Un des participants, Mathieu Cajolais, a tenté l’expérience complète en n’utilisant absolument aucune technologie durant le week-end.
«Notre premier réflexe le matin, quand on se lève, c’est d’utiliser notre cellulaire, ouvrir la télévision ou naviguer sur Internet avec notre ordinateur, explique-t-il. J’ai changé mes habitudes. Maintenant, je discute avec quelqu’un. Nous sommes dans une période où nous devons nous cultiver. Je crois que l’écran ne nous apporte pas de relations humaines, d’expériences de vie des autres et de contacts physiques.»
Certains jeunes ont d’ailleurs affirmé qu’ils aimeraient désormais délaisser certaines applications.
«Je pense sérieusement supprimer mon compte Facebook, soutient Émie Roy. Je perds un temps fou sur ça, même si je trouve ça ennuyant à regarder.»
«Je vais arrêter d’apporter mon cellulaire partout où je vais, alors qu’il n’est pas toujours nécessaire», mentionne pour sa part Cynthia Carvalho.
Les élèves participants suivent le cours d’éthique et culture religieuse du professeur Noël Landry en secondaire IV. M. Landry a demandé à ses élèves s’ils voulaient relever le défi du Reflet. Lui-même se disant dépendant à son cellulaire, il a participé à l’expérience, mais sans succès.
«Je l’ai pris par réflexe samedi matin», explique-t-il.
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Les adolescents qui ont accepté de se prêter au jeu ont dévoilé les raisons pour lesquelles ils souhaitent participer. Plus de la moitié ont indiqué qu’ils voulaient le faire pour se prouver à eux-mêmes qu’ils ne sont pas dépendants à leur téléphone mobile. Les autres voulaient voir à quel point leur cellulaire prend une place importante dans leur vie. |