Culture

Des moments oubliés de l’histoire rassemblés dans un ouvrage

le mardi 02 novembre 2021
Modifié à 13 h 56 min le 02 novembre 2021
Par Jean-Baptiste Hervé

redactionrf@gravitemedia.com

Le livre Québec insolite est en librairie depuis le 19 octobre. L’auteur Sylvain Daignault sera présent au Salon du livre de Montréal le 27 novembre prochain. (Photo gracieuseté) 

Dans son plus récent livre paru aux Éditions Broquet, Québec insolite, l’auteur Sylvain Daignault met en lumière certains évènements moins connus de l’histoire récente de la province. Le Reflet a rencontré cet amoureux du Québec.

«J’ai été journaliste pendant 12 ans et passionné de l’actualité, affirme d’emblée l’auteur. Cette activité m’a fait réaliser que certaines nouvelles s’effacent de l’espace médiatique trop rapidement. J’ai voulu remédier à la situation en écrivant ce livre et en revenant sur certains épisodes de notre histoire trop méconnue.»

Sylvain Daignault a un parcours riche d’une dizaine d’ouvrages sur le passé du Québec. Il a écrit sur la bière Histoire de la bière au Québec (2006), La Brasserie Dow, tome un et deux, puis une biographie de John Molson, John Molson: sa vie, son œuvre, et quelques livres aux éditions GID, Beauharnois, au fil de l’eau (2017),  et Châteauguay, une vie au grand (2018).  

Avec ces années de recherches, l’auteur avait accumulé plusieurs histoires peu connues sur lesquelles il voulait revenir et épiloguer. 

«Mon intention n’est pas ici de faire la morale ou de vouloir rectifier les faits. J’ai simplement tenté d’écrire un ouvrage divertissant, qui informe et qui veut aussi parfois nous faire réfléchir», confie le Sainte-Catherinois.

En revenant sur certains événements, l’auteur fait voir l’actualité sous un autre angle. L’incendie du cinéma Laurier Palace, dans le quartier d’Hochelaga-Maisonneuve en 1927, évoque certainement l’un des angles importants de son ouvrage. C’est l’un des pires drames du 20e siècle à Montréal qui a causé la mort de 78 enfants.

 «Cette tragédie a changé la loi et, jusqu’aux années 60, si on était un enfant, il était impossible d’aller au cinéma seul au Québec», poursuit l’auteur.  

De petites à grandes histoires 

Ces petites histoires qu’utilise l’auteur font comprendre la marche de la grande histoire. Autrement dit, il explique comment des petits évènements «ont des impacts que l’on ne soupçonne pas», complète M. Daignault . 

La construction du Réseau express métropolitain (REM) fait aussi partie de ses chroniques insolites. 

«C’est encore quelque chose qui est très vite passé sur notre fil de presse, poursuit l’historien. Lors des travaux pour la construction du REM, il y a eu des explosions non désirées et, en faisant plus de recherches, je me suis aperçu qu’on était tombé sur des explosifs qui dataient de plus d’un siècle et qui avaient été enterrés là. L’avancement du chantier a donc été ralenti de plusieurs semaines par des explosifs enterrés en 1920. C’est assez cocasse!»