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Deux mères de Saint-Constant veulent une école secondaire alternative

le lundi 03 mai 2021
Modifié à 9 h 18 min le 05 mai 2021
Par Audrey Leduc-Brodeur

aleduc-brodeur@gravitemedia.com

Un sondage disponible en ligne jusqu'au 13 mai invite les citoyens de Saint-Constant à s’exprimer au sujet de l’implantation d’une école secondaire alternative. Cette démarche de consultation est issue du travail acharné de deux mères qui militent en faveur de ce projet depuis plusieurs années. Julie Gagné et Érika Bergevin Moniz «étaient tannées d’attendre». Après des rencontres infructueuses avec d’autres intervenants, dont la dernière remonte à février 2020, les deux résidentes de Saint-Constant ont décidé par elles-mêmes de frapper à toutes les portes possibles. C’est auprès du conseil municipal de leur Ville qu’elles ont senti le plus d’intérêt, font savoir celles qui ont relancé plus sérieusement le projet en novembre.
«Nous, on propose une école alternative secondaire au public. Ce serait la continuité des Cheminots.» -Julie Gagné
«À ce moment, la Municipalité nous a dit que pour avancer, il fallait que nous lui donnions une preuve de l’intérêt pour une école secondaire alternative, expliquent les mères dont les enfants fréquentent l’école primaire alternative des Cheminots à Delson. Nous avons effectué un sondage maison et amassé 300 signatures de citoyens en faveur. Nous nous sommes senties encouragées par la communauté.» Depuis le début de l’année, Mmes Gagné et Bergevin Moniz travaillent en collaboration avec la Ville. Celle-ci a tenu une consultation publique virtuelle le 15 avril à laquelle une centaine de personnes ont participé. [caption id="attachment_108197" align="alignright" width="444"] Les élèves de l'école des Cheminots apprennent selon la pédagogie par projet. (Photo prise avant la pandémie - Gracieuseté)[/caption] «Plusieurs intervenants, tels que des enseignants, une orthopédagogue, une ancienne élève et des parents se sont exprimés et ont partagé leur expérience de l’école alternative», a informé la Municipalité dans un communiqué envoyé le 22 avril. Le maire Jean-Claude Boyer s’est dit heureux d’accompagner les deux citoyennes dans leur démarche, qui répond «à un besoin concernant un environnement d’enseignement différent». «Jusqu’à maintenant, plusieurs parents ont exprimé avoir un réel intérêt pour ce type d’école secondaire, poursuit-il. Les résultats de notre consultation publique nous permettront ensuite d’envisager les prochaines étapes». Délai Pour les deux mères engagées, il est essentiel que le projet aboutisse dans un délai raisonnable, puisque l’école secondaire alternative la plus proche, située à Longueuil, est au maximum de sa capacité. Autrement, celles qui disent avoir sensibilisé leurs députés à ce sujet se tourneront vers le privé «pour trouver la même pédagogie différente et novatrice». «On nous dit qu’il manque 2 000 places au secondaire au régulier dans la région et nous avons une solution pour les combler», font-elles valoir. Elles aimeraient voir le projet évoluer suffisamment rapidement pour que leurs enfants encore au primaire puissent s’y inscrire. L’embauche de personnel ne serait pas un problème, soutiennent-elles. L’intérêt de la Ville de Saint-Constant «les soulage et les emballe, comme c’est le cas chaque fois qu’une nouvelle étape est franchie».

Développement personnel plutôt que performance académique

C’est essentiellement l’objectif de l’éducation alternative, font savoir Julie Gagné et Érika Bergevin Moniz. «Cela fait en sorte qu’il n’y a pas de stress de performance», expliquent celles qui apprécient «cette autre école de pensée». Les examens du ministère demeurent cependant obligatoires. L’école alternative s’adresse autant aux doués qu’aux plus faibles, précisent-elles, «et l’idée est d’apprendre dans le quotidien». Elles ont démarré une page Facebook pour tenir les parents au courant de l'avancée du projet.

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